Compulsion De Répétitions

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La compulsion de répétition se manifeste au cours de tout traitement psychique. Elle constitue la résistance la plus redoutable que puissent rencontrer l'analyste et son patient, mais elle contient aussi une potentialité de transformations en faveur du but des thérapies psychanalytiques. Ses raisons d'être ne cessent d'interroger les fondements de la métapsychologie. Ce volume réunit des contributions portant sur sa valeur, son intelligibilité et ses implications théoriques, ainsi que des études basées sur le travail de séance et les difficultés rencontrées par les différents cliniciens. Tous partagent le même souci technique et thérapeutique. Comment permettre aux diverses modalités de compulsions de servir les visées de la psyché, de porter la vie pulsionnelle vers des expressions issues d'un processus de mentalisation? Biographie de Bernard Chervet Bernard Chervet est psychiatre, psychanalyste, membre titulaire formateur de la SPP et de ses Instituts et président de la SPP. Membre du comité éditorial des " Monographies et débats de psychanalyse ", il est également auteur de L'enfant, la parole et le soin: la clinique mise à l'épreuve (ERES, 2004), Le conflit psychique (PUF, 2005), Unité et diversité des pratiques du psychanalyste (PUF, 2006), Le rêve et la séance (PUF, 2007), Les avancées de la psychanalyse (PUF, 2008), L'animisme parmi nous (PUF, 2009) et L'après-coup (Rapport CPLF, RFP, PUF, 2009).

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La compulsion de répétition est la signature de la pulsion de mort, laquelle est du côté de la « déliaison », alors que la pulsion de vie est au service de la « liaison » et assure la domination du principe de plaisir. Rappelons que la pulsion de mort n'est pas le désir de mourir, elle travaille en sourdine, à bas bruit, de façon imperceptible. Ce « dualisme pulsionnel » permet de penser la structure même du conflit psychique chez chaque sujet. Nous sommes donc en présence de deux sortes de pulsions, de nature différente, mais qui vont se lier, se mélanger les unes aux autres. Le principe de plaisir joue en quelque sorte un « double jeu » puisque d'une part, ce même principe tend au plaisir et d'autre part, il sert aussi cette « puissance étrangère » interne à la psyché qu'est la pulsion de mort. Freud place la contrainte de répétition sous le signe de « l'éternel retour du même ». Ainsi le repère-t-il dans des conduites répétitives d'échec (chez ceux qui, par exemple, « échouent devant le succès »), dans le jeu de l'enfant et dans les névroses traumatiques, où le sujet répète dans le rêve, sous forme de cauchemars, la situation traumatique.

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D'autres personnes pourraient être entraînées dans la compulsion de répétition d'un patient, remplissant les rôles d'autres personnes qui étaient à l'origine présentes pour l'événement traumatique. Le patient peut déplacer le personnage de quelqu'un qui était présent pour l'événement sur une personne proche de lui dans le présent, changeant la façon dont le patient traite normalement la personne. Par exemple, un patient peut traiter son thérapeute affectueusement parce qu'il déplace le personnage de sa mère sur le thérapeute, au lieu de la considérer comme sa thérapeute. Alternativement, le patient peut projeter ses sentiments au moment de l'événement sur d'autres personnes, par exemple en supposant qu'une autre personne se sent en colère contre le patient parce que le patient ressent de la colère à propos de l'événement traumatique passé. Certains psychologues pensent que les patients s'engagent dans la compulsion de répétition comme moyen de surmonter le passé. Le patient revit des événements passés pour tenter de surmonter ce qu'il ne pouvait pas auparavant, comme tenir tête à un agresseur ou aider avec succès un être cher qui souffrait.

En même temps, il émettait avec une expression d'intérêt et de satisfaction un « o-o-o-o- », fort et prolongé, qui, de l'avis commun de sa mère et de l'observateur, n'était pas une interjection mais signifiait « parti », en allemand « fort » (page 52, éditions Payot). Un autre jour, Freud est témoin d'un jeu à l'aide d'une bobine que l'enfant jette loin de lui en prononçant l'interjection « o-o-o-o- », et qu'il ramène grâce au fil en énonçant un joyeux « da ». Le jeu complet consiste donc en un aller retour de l'objet, dont il ne fait pas de doute que le retour devrait être le moment le plus heureux. Pourtant, remarque Freud, la répétition du premier acte du jeu est plus fréquente que le jeu complet et semble donc suffire à l'enfant. Dans un troisième temps, au cours de longues absences de sa mère, l'enfant « avait trouvé un moyen de se faire disparaître lui-même. Il avait découvert son image dans le miroir qui n'atteignait pas tout à fait le sol et s'était accroupi de sorte que son image dans le miroir était « partie » ».