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Le véritable gagnant de cette scène est indéniablement le spectateur qui savoure, assis sur la même rangée de sièges que l'auteur, le pouvoir qui est le sien expliquant sans nul doute la formule utilisée par Joseph Fleury en 1881 à propos des Fausses Confidences: « C'est la comédie de la grâce et du sourire. »

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(Dorante reste rêveur, et par distraction ne va point à la table. ) Eh! Vous n'allez pas à la table? À quoi rêvez-vous? DORANTE (toujours distrait) Oui, Madame. ARAMINTE (à part, pendant qu'il se place) Il ne sait ce qu'il fait; voyons si cela continuera. DORANTE (à part, cherchant du papier) Ah! Dubois m'a trompé! ARAMINTE (poursuivant) Êtes-vous prêt à écrire? Madame, je ne trouve point de papier. ARAMINTE (allant elle-même) Vous n'en trouvez point! En voilà devant vous. Il est vrai. Les fausses confidences acte 2 scène 15 texte. Écrivez. Hâtez-vous de venir, Monsieur; votre mariage est sûr… Avez-vous écrit? Comment, Madame? Vous ne m'écoutez donc pas? Votre mariage est sûr; Madame veut que je vous l'écrive, et vous attend pour vous le dire. (À part. ) Il souffre, mais il ne dit mot – est-ce qu'il ne parlera pas? N'attribuez point cette résolution à la crainte que Madame pourrait avoir des suites d'un procès douteux. Je vous... Uniquement disponible sur

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Derrière les rouages comiques et légers, perce un discours sinon grave, du moins sérieux, sur la pesanteur des masques sociaux et des conventions, sur tromperie et la fausseté. Pour Marivaux, il faut que les masques tombent afin que triomphe l'amour. [... ] [... ] Marivaux invite à faire tomber les masques pour retrouver la transparence du langage. La scène 13 de l'acte III est tout entière placée sous le signe de la dualité, du déchirement. L'antithèse entre le masque social et le moi intime est flagrant. L'extrait regorge de marques de déférences Madame/ Monsieur le comte Dorimont et de titres Monsieur le comte signes des rapports humains médiatisés par les conventions sociales. Acte 2 scène 13 les fausses confidences. Dorante et Araminte usent d'un respectueux vouvoiement et parlent de choses administratives procès alors que leur cœur battent à l'unisson et aspireraient à murmurer un tu plus intime. ] En effet, le dispositif de la lettre permet à Marivaux de jouer sur des ambiguïtés sémantiques. L'ambiguïté référentielle de l'adjectif possessif votre votre mariage est sûr est à cet égard révélatrice.

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ARAMINTE. − Il ne vous manquera pas; mais je vous conseille une chose: ne leur paraissez pas si alarmé, vous leur feriez douter de votre capacité, et il leur semblerait que vous m'auriez beaucoup d'obligation de ce que je vous garde. − Ils ne se tromperaient pas, Madame; c'est une bonté qui me pénètre de reconnaissance. − À la bonne heure; mais il n'est pas nécessaire qu'ils le croient. Je vous sais bon gré de votre attachement et de votre fidélité; mais dissimulez-en une partie, c'est peut-être ce qui les indispose contre vous. Vous leur avez refusé de m'en faire accroire sur le chapitre du procès; conformez-vous à ce qu'ils exigent; regagnez-les par là, je vous le permets: l'événement leur persuadera que vous les avez bien servis; car toute réflexion faite, je suis déterminée à épouser le Comte. DORANTE, d'un ton ému. Explication linéaire : Acte II, scène 13 des Fausses Confidences, Marivaux. − Déterminée, Madame! ARAMINTE. − Oui, tout à fait résolue. Le Comte croira que vous y avez contribué; je le lui dirai même, et je vous garantis que vous resterez ici; je vous le promets.

Elle est celle qui mène la scène. Ses phrases interrogatives sonnent, elles aussi, comme des ordres: « Êtes-vous prêt à écrire? » (l 15), « Avez-vous écrit? … » (l 19). Le vocabulaire employé est significatif d'une décision irrévocable: « je suis déterminée » (l 1), « résolue » (l 2) et participe à la dureté d'Araminte. La comédie de Marivaux se fait alors plus sombre. Le personnage amoureux qu'est Araminte se montre d'une grande cruauté et inflige à celui qu'il aime une réelle souffrance psychologique, c'est ce que nous étudierons plus précisément dans notre deuxième axe. b/ Un double jeu Le spectateur observe, en surplomb, la scène. Les Fausses Confidences Acte 2 Scène 13 - Dissertations Gratuits - tom199723. Il est avance sur les personnages grâce à la double énonciation (la parole d'un personnage dépend de deux énonciateurs: le personnage s'adresse à un autre personnage (ou à plusieurs autres personnages) et, dans le même temps, il s'adresse au public) Il sait qu'Araminte joue la comédie à Dorante pour le pousser aux aveux et il est son complice. Une mise en abîme, est alors observable, procédé déjà utilisé par Marivaux dans L'île des esclaves, dans la mesure où une scène de comédie s'invite dans une pièce comique, Le double jeu est observable tout au long de la scène et ce grâce aux apartés.

Elle dit ce qui lui paraît évident. Phrase courte L8 à 17: La réaction de Araminte est la surprise et de l'inquiétude. Le stratagème de Dubois fonctionne sur Araminte. Araminte pose de nombreuses questions: deux par réplique, ce qui provoque un effet d'affolement et d'impatience, elle donne des ordres. Impératif (L8) -Elle passe de l'incompréhension, au doute et à la crainte. vrai question/question rhétorique -Dubois réagit de manière paradoxale et contradictoire. Répétition (L9) qui suggère l'évidence. -Il fait allusion au jeu de scène de la scène 13: il rappelle un geste suspect de Dorante. Il s'appuie sur ce qu'elle a vu. Question rhétorique équivalent d'une affirmation qui renforce la manipulation verbale. Les fausses confidences acte 2 scène 13 film. -L13, Dubois change de discours sur Dorante contradiction/éloge hyperbolique L18 à 25: Dubois renforce le stratagème, il s'amuse à dramatiser la situation. -« défaut » L18, on attend quelque chose en lien avec la morale -L18 à 20, révélation d'une prétendu pathologie psychiatrique L20, répétition/hyperbole -Dubois s'amuse à dramatiser rythme ternaire ( 3x qu'il)/ métaphore hyperbolique -L24 à 25, Dubois mêle le vrai et le faux.