Le Graphe Du Désir Lacan

Pitbull Dressage Attaque

Un graphe du désir est une méthode psychanalytique de représentation de processus insconcients conçue par Jacques Lacan et présenté lors de son séminaire de 1957-1958. L'origine du graphe du désir Selon Lacan, le trait d'esprit « est la forme la plus éclatante sous laquelle Freud lui-même nous indique les rapports de l'inconscient avec le signifiant et ses techniques [réf. nécessaire]. » C'est pour rendre compte de cette technique que Lacan invente le graphe. Ce schéma est dans le prolongement de ce que Lacan avait mis en place pour rendre compte des rapports qu'il y a entre le signifiant et le signifié. Il utilise la métaphore d'un matelassier qui ferait tenir les deux faces d'un matelas ou d'un coussin en utilisant une grande aiguille courbe qui embrocherait l'envers et l'endroit de ces objets. Des coussins ou des fauteuils de forme un peu désuète peuvent donner une idée de cette technique. Pour retrouver ce point de capiton, celui de Lacan, il faut lire le séminaire du 6 juin 1956.

  1. Lacan graphe du désir par
  2. Graphe du désir lacan explication
  3. Le graphe du désir lacan

Lacan Graphe Du Désir Par

Le héros de Heine, tout heureux, d'avoir été reçu par le baron de Rothschild, d'une façon tout à fait simple et familière, mais ne perdant quand même pas de vue son immense fortune, s'écrie: « Il m'a traité d'une façon tout à fait famillionnaire! » Freud, pour analyser le mécanisme de ce mot d'esprit écrit en lettres d'imprimerie la condensation des deux mots: FA MILI ER + MILLI ONNAIRE = FAMILLIONNAIRE C'est avec ce trait d'esprit que Lacan construit pas à pas le graphe du désir. Il en fait le modèle de démonstration de la fabrication non seulement de tous les mots d'esprit mais aussi bien de tous les lapsus, des symptômes, voire des créations poétiques. Le schéma de Ferdinand de Saussure tentait de rendre compte des rapports entre le signifiant et le signifié et le linguiste les représentait comme deux flots continus qui étaient liés entre eux par des traits en pointillés qui dessinaient une sorte de pluie tombant drue du flot supérieur vers le flot inférieur. En le modifiant, on peut d'emblée remarquer que Lacan exploite la linguistique mais, en même temps, la plie à son usage.

Graphe Du Désir Lacan Explication

ATELIER DE LECTURE: Le graphe du désir En 1957, Jacques Lacan amorçait l'écriture du graphe du désir dans le courant de son cinquième séminaire centré sur les formations de l'inconscient. Le dessin est célèbre mais aussi ardu à utiliser. L'atelier de lecture se propose cette année de se centrer sur les étapes de l'élaboration de ce graphe. Ce travail nous permettra d'aborder nombres de questions liées à la première période de l'enseignement de Lacan. Nous tenterons de saisir ce que ce graphe écrit des phénomènes de langage et de ses effets sur l'être rencontrerons les notions de besoin, demande, désir, autre et Autre, image de l'autre et identification symbolique, etc. Le graphe permet aussi de distinguer psychothérapie et psychanalyse. Nous tenterons d'éclairer ces notions au travers de vignettes cliniques. L'atelier de lecture s'adresse aux étudiants en psychologie, anthropologie et sciences sociales ou qui sont intéressés par la psychanalyse d'orientation lacanienne. Il s'agit d'un atelier et donc d'une invitation à avancer à son propre rythme et en fonction des questions qui naîtront au fil de la lecture.

Le Graphe Du Désir Lacan

En 1958 débute un nouveau séminaire avec un auditoire varié, il n'y a plus seulement des médecins. Le graphe est un work in progress en trois temps: les séminaires V et VI puis dans Subversion du sujet et dialectique du désir dans l'inconscient freudien. Le graphe est fait pour situer spatialement l'effet du désir, il est construit pour représenter les phénomènes, les penser dans l'espace. Parole et langage s'exercent dans deux dimensions différentes: la parole serait dans la diachronie, elle se construirait, alors que le langage serait synchronique du fait de sa structure. Dans le langage, on s'inscrit diachroniquement pour dire quelque chose, on fait durer l'énonciation. Il y a une dimension de ratage fondamental, quelque chose qui manque et grâce à quoi il y a du désir. Ce dernier est « marqué, arrimé, rivé » sur quelque chose du langage. Lacan tire des références de la philosophie allemande: Spinoza envisagerait le désir comme ce qui détermine l'homme et qui échappe à la notion de maîtrise.

« Le manque dont il s'agit est bien ce que nous avons déjà formulé: qu'il n'y ait pas d'Autre de l'Autre 4. » Il manque un signifiant pour que cette chaîne de l'inconscient puisse boucler sa signification. En quelque sorte il manque un S 2 qui permette de donner une signification à un S 1 qui se retrouve seul, signifiant asémantique dira Lacan et qui l'amènera plus tard à lui donner la valeur de lettre. Ceci a des conséquences indéniables sur la fin d'une cure. Lacan a très tôt combattu l'identification à l'analyste comme issue possible d'une cure. Celle-ci peut s'éclairer également par le graphe. C'est la voie qu'emprunte tout au bas du graphe le circuit qui mène de i(a), soit l'image spéculaire, au moi m et conduit à I(A), l'Idéal de l'Autre, étant ici l'analyste. Dans un premier temps de son enseignement, il est évident, pour Lacan, que tout est significantisable, tout est interprétable et il pense pouvoir éviter, voire dépasser le roc de la castration freudien, qui est un roc biologique, en passant par le signifiant et en faisant du phallus le signifiant par excellence, à la fois signifiant du désir mais également signifiant de la jouissance.

A ce niveau, l'enfant sait parler dans le sens où il adresse un appel à l'Autre: un appel de l'Autre comme présence, présence sur fond d'absence (cf fort-da de Freud, 1915). L'Autre peut lui donner une réponse et c'est là qu'apparaît la question « Che vuoi? » « Que veux-tu? ». C'est ici la rencontre avec le désir qui est d'abord le désir de l'Autre. Le sujet se retrouve sans recours face au désir de l'Autre: c'est ce qu'on peut appeler la détresse du sujet, l'« hilflos ou hilfosigkeit » (Freud), c'est une expérience traumatique. La relation imaginaire est entre le moi m et l'autre i(a) et elle viendra parer la détresse du sujet dans le rapport au désir de l'Autre. Grâce à cette expérience imaginaire de la relation à l'autre, le sujet construit quelque chose de différent, de flexible par rapport à l'autre, et dans lequel le désir apprendra à se situer: cette construction est le fantasme $◊a, c'est un lieu d'issue. Le désir peut exister dans l'inconscient car il manque quelque chose, un signifiant, l'Autre est manquant: S(A) est le signifiant de l'Autre qui n'est pas là.