« Le Sacre Du Printemps » © Alain Julien – Les Trois Coups

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Et la musique aussi mérite le détour: le Sacre en version pianola, c'est modeste mais ça a de la gueule. En revanche, plus intéressant encore est le contraste entre le premier Sacre et l'Après-midi d'un faune. Ce fut là la première chorégraphie de Nijinski, en 1912. Souvent, parlant de la modernité d'une œuvre, on est tenté d'appliquer la formule « elle n'a pas pris une ride ». Or, on ne peut pas franchement en dire autant du Faune. Comme dans le Sacre, ce qui se passe sur le plateau paraît parfois bien exotique, et les attitudes à la limite du ridicule. C'est là un style kitsch et précieux à la fois, qui fait s'animer des figures de vases grecs, femmes lourdement emperruquées marchant à l'amble ou se tenant par la main et sautillant de concert sur la pointe des pieds. Rien à voir, donc, avec le grotesque grimaçant du Sacre. D'une certaine façon, en ces années 1910 où triomphe le cinéma muet, faune et nymphes évoquent les héros de ces premiers films historico-mythologiques tout imprégnés de pantomime.

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le-sacre-du-printemps Octave Magazine Contenu Web 6 min - Octave Magazine / Opéra de Paris Synopsis À l'occasion de la recréation du Sacre du printemps par le Ballet de l'Opéra national de Paris, le magazine Octave s'entretient avec Dominique Brun. Dans son dialogue avec les danseurs du Ballet de l'Opéra, la chorégraphe a tenté de retrouver, grâce à un travail de recherches historique et iconographique, ce qu'elle nomme « le corps de 1913 ». Réalisé pour Octave Magazine à voir au complet sur le site de l'Opéra, ici. ÉQUIPE Entretien Dominique Brun Réalisation Anne-Solen Douguet Montage Yann Ducreux

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Une pièce plus axée sur l'interprétation, entre mémoire et imaginaire. L'originalité de ce projet fait de l'archive un matériau de création transformé par la qualité des danseurs. La puissance du Sacre – pulsation rythmique, expression archaïque et fonction rituelle – poursuit sa route vers demain. En écho à la danse, d'hier et d'aujourd'hui qui rejoint le mouvement de l'Histoire et de la condition humaine. Sacre #2. Coproduction: Association du 48, Ligne de Sorcière, Le Manège scène nationale / Reims, Théâtre des Bergeries / Noisy-le-Sec, Arcadi, MC2 scène nationale / Grenoble, L'apostrophe scèe nationale de Cergy-Pontoise et du Val d'Oise, Centre Chorégraphique National de Roubaix Nord-Pas de Calais, Le Théâtre scène natinale / St-Nazaire, Le Grand R scène nationale / La Roche-sur-Yon. Soutien Treize Arches scène conventionnée / Brive, Centre Chorégraphique Nationale / Grenoble (dans le cadre de l'Accueil Studio 2013), Opéra National / Bordeaux, DRAC Ile-de-France Ministère de la Culture et de la communication (aide au projet de création et aide à la résidence chorégraphique), ADAMI.

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Assurément une lecture passionnante à découvrir. Autour du spectacle Parcours Visiteurs-Spectateurs [annulé] Le parcours est malheureusement mais n'hésitez à participer à celui du 15 mai! Le Théâtre de Suresnes et le Musée d'his­toire urbaine et sociale (MUS) vous pro­posent un parcours de visiteur/spectateur avec une visite de la Cité-Jardins suivie du spectacle Sacre du printemps. Bord de scène A l'issue de la représentation de Sacre du printemps dimanche 10 avril, nous vous proposons de rencontrer l'équipe artistique qui répondra à vos questions lors d'un échange convivial en bord de scène, dans la salle Jean Vilar. La navette pour Paris attendra les spectateurs qui souhaitent assister à cette rencontre. Bord de scène sous réserve de modification.

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Dans Sacre #197 la chorégraphe propose six danses sacrales à partir de dessins de 1913 de Valentine Gross Hugo reflétant la danse de Vaslav Nijinski. Sacre #197 – Crédit Ivan Chaumeille photos de répétitions Elle invite sur scène des interprètes – pour la plupart aussi chorégraphes – Cyril Accorsi, François Chaignaud, Emmanuel Hyunh, Latifa Laäbissi, Julie Salgues et Sylvain Prunenec à s'inspirer de ces archives et de la partition de l'Après Midi d'un Faune de Nijinski (ballet tout aussi scandaleusement célèbre que le Sacre). Véritable création, Sacre #197 n'élimine pas pour autant la question des sources qui semblent visiblement inspirer la gestuelle et les costumes des interprètes. « Curieusement, je n'avais pas en tête de faire un Sacre, j'avais plutôt l'idée de faire un travail qui s'inscrive, en création, dans la démarche autour des archives que j'ai utilisées pour le film Chanel et Stravinsky de Jan Kounen. Je voulais faire tomber les fantasmes d'authenticité qui sévissent dans les discours de la danse lorsque l'on reconstruit une pièce.

En 2020, elle se plonge dans l'œuvre de Nijinska. Elle revendique un regard résolument contemporain sur les œuvres d'autrefois, et un intérêt marqué pour les relations entre danse et musique. François Chaignaud est diplômé en 2003 du Conservatoire National Supérieur de Danse de Paris et et collabore ensuite avec notamment Boris Charmatz, Emmanuelle Huynh, Alain Buffard et Gilles Jobin. Depuis He's One that Goes to Sea for Nothing but to Make him sick (2004) jusqu'à Dumi Moyi (2013), il crée des performances dans lesquelles s'articulent danses et chants. Également historien, il a publié aux PUR L'Affaire Berger-Levrault: le féminisme à l'épreuve (1898-1905). Cette curiosité historique le conduit à initier des collaborations avec la légendaire drag queen Rumi Missabu des Cockettes, le plasticien Théo Mercier, le musicien Nosfell ou encore le vidéaste César Vayssié. À l'occasion de La Bâtie-Festival de Genève 2017 François Chaignaud crée en collaboration avec l'artiste Nino Laisné Romances inciertos, un autre Orlando, spectacle autour des motifs de l'ambiguïté de genre dans le répertoire chorégraphique et vocal ibérique présenté lors de la 72e édition du festival d'Avignon.