Sur La Mort De Marie | Wiki Littérature | Fandom

Cour De Cassation 21 Mars 2000

Pour obsèques reçois mes larmes et mes pleurs, Ce vase plein de lait, ce panier plein de fleurs, Afin que vif, et mort, ton corps ne soit que roses. Pierre de Ronsard, Sur la mort de Marie Marie de Clèves - Artiste inconnu Composition du sonnet - les 2 quatrains: Vie et Mort de la rose - le premier tercet évoque la vie et la mort de Marie - le deuxième tercet: chute du sonnet: offrande faite à Marie Alternance de rimes féminines et masculines (cf. fiche sur rime et harmonie). Annonce des axes I. L'éloge de la beauté de Marie 1. La jeunesse et la beauté de la rose 2. La métaphore filée: rose = Marie II. Sur la mort de Marie 1. L'irruption soudaine de la Mort 2. La cruauté de la mort II. La transfiguration de la mort 1. La mort atténuée 2. Le symbolisme des offrandes 3. La poésie donne l'immortalité Commentaire littéraire Le premier quatrain est empli d'insouciance: jeunesse, beauté et description d'un jardin. Utilisation du champ de lexical la jeunesse: "moi de Mai", "jeunesse", "première fleur", "Aube".

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Sur La Mort De Marie Analyse

« Sur la mort de Marie.. » (Ronsard, second livre des Amour s, 1578) Comme on voit sur la branche au mois de Mai la rose En sa belle jeunesse, en sa première fleur Rendre le ciel jaloux de sa vive couleur, Quand l'Aube de ses pleurs au point du jour l'arrose: La grâce dans sa feuille, et l'amour se repose, Embaumant les jardins et les arbres d'odeur: Mais battue ou de pluie, ou d'excessive ardeur, Languissante elle meurt feuille à feuille déclose: Ainsi en ta première et jeune nouveauté, Quand la terre et le ciel honoraient ta beauté, La Parque t'a tuée, et cendre tu reposes. Pour obsèques reçois mes larmes et mes pleurs, Ce vase plein de lait, ce panier plein de fleurs, Afin que vif, et mort, ton corps ne soit que roses. Pierre de Ronsard, Sur la mort de Marie « Sur la mort de Marie… » (Pierre de Ronsard, Second livre des Amours, 1578) Exemple d'un plan de commentaire avec introduction et conclusion. ( ceci est évidemment un exemple et ne constitue pas un modèle. Votre réflexion personnelle peut mener à d'autres pistes de lecture. )

Sur La Mort De Marie

Rythme ternaire du vers 7 avec rythme en 3/3/6 montrant que cette mort est inéluctable. La référence à la mythologie (la Parque) au vers 11 montre également le caractère inéluctable de cette mort. Note: les Parques sont dans la mythologie romaine les divinités de la destinée humaine, de la naissance à la mort. Généralement représentées comme des fileuses, elles agissent sur la vie des hommes et tranchant le destin. Elles sont le symbole de la fatalité de la mort. La troisième strophe montre la cruauté de la mort car les vers 9 et 10 montrent Marie jeune et belle, puis la mort arrive brutalement au vers 11. Ici la mort est rapide, avec la première partie du vers qui indique la mort "La Parque t'a tuée", puis la conséquence dans la fin de ce même vers: Marie est désignée par le mot "cendre". Les sonorités du vers 11 sont dures ([p], [r], [k], [t]). L'image grise de la mort ("cendre") s'oppose aux couleurs du début du sonnet. Champ lexical du deuil: "obsèques", "larmes", "pleurs". Utilisation du registre lyrique ("pleurs", larmes"…).

La comparaison est continuée au vers 9 avec "Ainsi". La rose est personnifiée: "belle jeunesse" (vers 2), "grâce" (vers 5) -> vocabulaire plutôt réservé aux êtres humains. La métaphore filée se voit également dans le parallélisme de construction des vers 2 et 9 (fleur / Marie): vers 2: "En sa belle jeunesse, en sa première fleur" => fleur vers 9: "Ainsi en ta première et jeune nouveauté" => Marie A la fin du poème (vers 14), Marie se métamorphose en rose ("ton corps ne soit que roses"). Le sonnet bascule au vers 7, avec le mot "Mais" placé en début de vers. Toutes les images de beauté s'effondrent alors. Les sonorités des vers 7 et 8 sont tristes: assonances en [u / eu] et [i]. La nature devient hostile avec l'arrivée de la pluie. Puis le verbe mourir apparaît au vers 8. La mort de la rose est lente au vers 8: "languissante", "feuille à feuille" -> sonorités longues -> registre pathétique. Le vers 7 montre la fragilité de la fleur dont la mort peut être provoquée par de nombreuses causes ("... ou… ou…").