Danseur De Corde Et Le Balancier Ancienne

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Sur son étroit chemin on le voit qui s'avance, Le balancier en main, l'air libre, le corps droit, Hardi, léger autant qu'adroit; Il s'éleve, descend, va, vient, plus haut s'élance, Retombe, remonte en cadence, Et, semblable à certains oiseaux Qui rasent en volant la surface des eaux, Son pied touche, sans qu'on le voie, À la corde qui plie et dans l'air le renvoie. Notre jeune danseur, tout fier de son talent, Dit un jour: à quoi bon ce balancier pesant Qui me fatigue et m'embarrasse? Si je dansois sans lui, j'aurois bien plus de grace, De force et de légèreté. Aussitôt fait que dit. Le balancier jeté, Notre étourdi chancelle, étend les bras, et tombe. Il se cassa le nez, et tout le monde en rit. Jeunes gens, jeunes gens, ne vous a-t-on pas dit Que sans regle et sans frein tôt ou tard on succombe? La vertu, la raison, les loix, l'autorité, Dans vos desirs fougueux vous causent quelque peine; C'est le balancier qui vous gêne, Mais qui fait votre sûreté. Voir aussi Funambule Fil de fer (cirque) Slackline Équilibrisme Danseuse de corde, film muet allemand de 1929 La Danseuse de corde, tableau de Toulouse-Lautrec de 1899.

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Le danseur de corde et le balancier, de Jean-Pierre Claris de Florian

S'il faut en croire la description de Mayeur de Saint-Paul, les danseurs de corde avaient la réputation d'être des hommes inquiétants, à la mine patibulaire: « Si l'on ne connaissait pas ces gens-là pour être des danseurs de corde de Nicolet, on croirait être dans un bois au milieu d'assassins lorsqu'on les rencontre sur les boulevards. Des pantalons, de longues lévites, un large manteau, chapeau rabattu, cheveux retroussés en natte, et un gros bâton noueux à la main, voilà la mise de ces messieurs; insulter tout le monde, faire tort à ceux qu'ils doivent, bacchanaler chez tous les marchands de vin du rempart, s'y saouler avec des gredins, voilà leur conduite ». Pourtant les exercices périlleux auxquels ils se livraient émerveillaient la foule, qui ne ratait jamais une occasion de venir les applaudir. La chronique a débattu ainsi à maintes reprises des mérites respectifs du ballet et de la danse de corde, sans pouvoir départager l'un de l'autre, tant la seconde était populaire. Sa vogue ne cessa d'ailleurs qu'avec l'apparition des cirques organisés, qui intégrèrent dans leurs troupes ambulantes les acrobates en tous genres.