Je Ne Suis Point Ma Guerrière Cassandre

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315 mots 2 pages IV. Texte et explication: Je ne suis point, ma guerrière Cassandre, Ni Myrmidon ni Dolope soudard Ni cet Archer, dont l'homicide dard Tua ton frère et mit ta ville en cendre. Un camp armé pour esclave te rendre Du port d'Aulide en ma faveur ne part, Et tu ne vois au pied de ton rempart Pour t'enlever mille barques descendre. Hélas! je suis ce Corèbe insensé, Dont le coeur vit mortellement blessé, Non de la main du grégeois Pénelée, Mais de cent traits qu'un Archerot vainqueur Par une voie en mes yeux recélée, Sans y penser me tira dans le cœur Ronsard, extrait des amours de Cassandre. Le champ lexical de la guerre est omniprésent, les héros (ma guerrière Cassandre, Myrmidon, Dolope, Pénélée, Corèbe), les actes (homicide, tua, l'enlever, esclave te rendre). Rimes embrassés (ABBA). Tout au long du texte on observe un lien avec la guerre de Troie. L'auteur Prend pour réference l'identité de Corèbe car le poète est amoureux de Cassandre comme Corèbe le fut de la Cassandre antique (la Cassandre de Ronsard est assimilée à l'héroïne antique).

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Le premier vers est également très révélateur: « Je ne suis point » montre que Ronsard ne veut pas être comparé à la guerre que subit Cassandre, mais on peut constater que, au neuvième vers, le poète se qualifie de « ce Corèbe insensé ». Corèbe est le fiancé de Cassandre de Troie, et malgré les recommandations de celle-ci, il se lance dans la bataille, et meurt. Ronsard ne souhaite pas être assimilé à la barbarie qu'est la guerre, mais se retrouve dans le personnage de Corèbe, car ce dernier soutient une cause perdue. On peut penser que l'auteur se voit comme celui qui est, pour ainsi dire, accablé par la ferveur de son amour pour Cassandre. De plus, l'amour que Ronsard porte à Cassandre est valorisé car il ne comporte pas de violence, au contraire de Corèbe. Le deuxième vers montre que son amour est à sens unique. Ronsard écrit « pour t'enlever », et « rempart », ce qui nous fait penser que Cassandre ne lui rend pas ses sentiments, car elle est promise à un autre. Les deux premiers quatrains font référence à la guerre à l'état pur, tandis que les deux tercets suivants illustrent l'amour qui frappe Ronsard.

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Analyses Littéraires • Voir l'étude - RONSARD Pierre de RONSARD Pierre de Biographie Nombre de consultations: 3678 FOCUS Pierre de Ronsard: sa vie, son oeuvre La création subjuguée par la poésie 2 Sujets 2 articles le Jeu 18 Juin 2020 21:49 Les Amours de Marie Le recueil dans son époque - Étude du recueil - "Je vous envoie un bouquet que ma main... " - 3 Sujets 8 articles le Dim 28 Aoû 2011 11:51 Continuation des Amours Marie, qui voudrait votre beau nom tourner,... Je vous envoie un bouquet....

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Enfin, un sonnet qui correspond aux paradoxes de l'état amoureux est le CXIII ou « Amour archer toutes ses flèches… ». Ce poème est paradoxal car le poète souffre mais aime cette souffrance puisqu'elle signifie qu'il est amoureux. Au vers 5, le soleil et la glace sont des paradoxes. Ainsi qu'au début du poème quand le poète utilise la métaphore des flèches pour montrer le regard et premièrement dit que ces flèches le transpercent donc il souffre et ensuite il affirme que ce regard le réconforte car il vient de celle qu'il aime.... Uniquement disponible sur

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Le premier poème du recueil ou « Qui voudra voir comme Amour me surmonte » correspond aussi aux topoï mais cette fois-ci, celui de la prison d'amour. Dans ce poème, Ronsard personnalise l'amour et l'écrit donc avec un A majuscule. Il y une accumulation avec une anaphore du mot « comme » pour insister sur toutes les actions que l'Amour lui fait subir. Il y a aussi un oxymore au vers 3 avec les verbes « renflamme » et « r'englace ». Toutes ces actions font ressentir chez le poète une douleur qui ensuite lui permettra de qualifier l'Amour de prison au vers 10 avec un autre oxymore « doux abus ». Un sonnet qui rapporte au thème de l'idéalisation de la femme aimée est le LXXXVIII ou « Pour célébrer des astres dévêtus ». Ce poème donne à la femme une image divine: « astres, louer son esprit, rares vertus… ». Le poète exprime la supériorité de la femme en montrant qu'il la célèbre (« pour célébrer des astres dévêtus »), il la loue (« pour louer son esprit ») et ensuite en expliquant qu'il lui « faudra » de l'enthousiasme, une lyre… afin de lui faire plaisir.

Gisèle Mathieu-Castellani, Paris-VIII. INTERTEXTUALITÉ ET ALLUSION Le régime allusif chez Ronsard* Citer, emprunter, imiter, alléguer, prendre, extraire, recueillir, mais aussi puiser, pilloter, escornifler, tels sont les principaux gestes qui inscrivent le discours littéraire de la Renaissance dans la tradition textuelle où il situe l'origine ou la garantie de son dire. Parmi tous les termes qui composent le lexique technique de la référence, on retiendra ici l'allusion, cette forme oblique de la citation, ce jeu d'un texte avec d'autres textes allégués de biais, comme pour tester la mémoire culturelle du lecteur. Le régime allusif du discours est l'un des traits caractéristiques de la mise en relation intertextuelle au xvie siècle, et l'une des principales difficultés de la lecture '. Pour étudier les modalités spécifiques de l'intertextualité au xvie siècle, la voie royale est sans doute celle que tracent les commentaires de l'époque, dans leur double activité référentielle: soit qu'ils signalent un rapport de filiation ou de ressemblance entre le texte commenté et l'intertexte hétérogène qui constitue son horizon et détermine en partie le mode de réception critique, soit encore qu'ils entendent apporter à la glose elle-même les cautions textuelles qui l'autorisent.