Tunisie : Débat Autour Du Projet “Sfax Smart City” | Webmanagercenter

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La ville de Sfax, deuxième ville et centre économique de Tunisie, est une ville portuaire de l'est du pays située à environ 270 kilomètres de Tunis. Riche de ses industries et de son port, la ville joue un rôle économique de premier plan avec l'exportation de l'huile d'olive et du poisson frais ou congelé. Sfax est une cité d'affaires et compte certains sites à vocation touristique, tels que la médina et Thyna, malgré la présence des usines de traitement du phosphate. L e Grand Sfax, d'environ 600 000 habitants se présente comme une agglomération très étendue (sur 220 km2, soit autant que l'agglomération de Tunis, qui compte près de cinq fois plus d'habitants), plate et comprise dans un tissu urbain structuré par des axes de communication en toile d'araignée. Elle est bordée à l'est par la mer Méditerranée et l'amorce du golfe de Gabès. La ville de Sfax est, comme la plupart des villes tunisiennes, d'origine berbère appelée autrefois Syphax (place fortifiée), ensuite romaine nommée Taparura.

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Il s'agit d'une zone humide, étendue sur une vaste plaine côtière accueillant des bassins de salines. Ces dernières sont les secondes plus grandes salines de la Tunisie après celles de Monastir. Elles sont étendues sur 1 500 hectares et produisent 300 000 tonnes de sel par an. Ce site est aussi une réserve naturelle ornithologique, accueillant de nombreuses espèces d'oiseaux migrateurs en hiver. A cette période, les visiteurs peuvent voir et photographier les oiseaux. Le musée archéologique de Sfax, Tunisie Niché au cœur de la ville de Sfax, ou plus précisément au centre de la ville moderne, son musée archéologique attire les passionnés d'histoire et les curieux. Ce musée occupe une belle demeure de la Medina Dar Jellouli, un bâtiment aux airs de palais Andalous. Il abrite aujourd'hui une riche collection de pièces archéologiques antiques recueillies dans la ville de Sfax elle-même mais aussi des environs: l'antique Taparura, le site archéologique de Thyna, louza, Mahrès… On peut notamment y voir des pièces qui datent du période préhistorique, romain et islamique tels que les mosaïques romaines, des monnaies, des céramiques, des pièces de verrerie etc.

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Elle était la cité la plus méridionale de la province romaine d'Afrique. Le site est étendu sur une surface de 83 ha, entouré par des remparts irréguliers de 3500 m, qui protégeait la ville avec des synagogues et églises durant les 5ème, 6ème et 7èmes siècles avant J. C. En 146 avant Jésus Christ, après la chute Carthage, les romains ont tenté d'envahir la Tunisie pour étendre son empire. Thyna a été libérée à l'époque Auguste puis a été colonisée sous le règne de l'empereur Hadrien, de 117 à 138. V ers la fin du 2ème siècle, jusqu'au 4ème siècle, la ville connut un véritable essor grâce à l'oléiculture. Cet essor économique aurait duré jusqu'au 7ème siècle. Durant l'antiquité, la ville se nommait Thainat à l'époque punique, Thaenae à l'époque romaine avant de devenir Thyna à l'époque moderne. De son passé archéologique subsistent aujourd'hui les traces de thermes, de villas, d'une basilique paléochrétienne, d'une acropole, de cuves à salaisons et d'autres monuments. C'est aussi à Thyna que l'on trouve la réserve naturelle des salines de Thyna.

Et plus particulièrement l'usine de la Société industrielle d'acide phosphorique et d'engrais (SIAP), une entreprise publique qui est l'un des plus gros employeurs de la ville avec quelque 500 salariés. Elle est installée à quelques kilomètres du centre, «près de quartiers très populaires», précise le dirigeant de l'APNES. La SIAP pollue à la fois l'air (l'odeur émanant du site est pestilentielle) et l'eau douce de la nappe phréatique dont elle est grosse consommatrice. Sur le site, on observe, à côté d'immenses cheminées qui recrachent la fumée des phosphates, une énorme et très longue colline de déchets. «Pourtant, c'était là qu'on trouvait les meilleurs fruits de la région», se souvient Abdelhamid Hassiri. Une chose est sûre: des oliveraies un peu blanchâtres sous le soleil, une grande spécialité sfaxienne, poussent à quelques encâblures de l'usine… «La SIAP tue Sfax sur tous les plans. Elle freine notamment le développement économique: on ne peut pas investir dans une zone aussi polluée», estime l'universitaire écologiste.