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« Le texte soumis à notre étude est extrait d'un ouvrage de Victor Hugo intitulé Les Misérables et paru en 1862, alors que son auteur, également homme politique, mais aussi dramaturge, poète et dessinateur, est en exil. Hugo est reconnu comme le maître du courant romantique, qui marqua la première moitié du XXème siècle. Ce mouvement, par opposition au classicisme, libère les genres du carcan des règles et retrouve un rapport individuel à la nature, seule capable de comprendre les tourments du poète. Hugo y mêle différents genres pour faire des Misérables à la fois un roman d'aventures, historique, psychologique, social et métaphysique. Dans le passage proposé, Cosette, enfant abandonnée, se trouve dans la forêt, seule, près de la source où ses maîtres l'ont envoyée puiser de l'eau. Les misérables cosette dans la foret en hiver paysage effrayant. Le passage mêle la description à une certaine tonalité à la fois fantastique et pathétique, tout en s'attachant au pouvoir de la nature et à la fascination effrayante qu'elle inspire au personnage. On peut alors se demander: comment Hugo passe-t-il d'une description de la forêt comme environnement naturel à la construction d'un univers symbolique marqué par l'angoisse?

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Tu étais dans le bois, tu avais bien peur; te rappelles-tu quand j'ai pris l'anse du seau d'eau? C'est la première fois que j'ai touché ta pauvre petite main. » Paiement sécurisé Sans engagement Désabonnement simple Déjà abonné? Je me connecte Découvrir toutes nos offres 1 Le Rhin, lettres à un ami (1845). Nos sorties week-end Partager Contribuer

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On a l'impression que l'auteur décrit le paysage du point de vue de Cosette. En effet, elle n'a que 8 ans et un enfant de cet âge fait souvent preuve de naïveté. Comme nous l'avons montré précédemment, la nuit alimente le fantasme. Ainsi, Cosette s'imagine que les éléments de la forêt qui l'entourent sont animés et qu'ils peuvent lui faire du mal: "les ronces se tordaient comme de longs bras armés de griffes cherchant à prendre des proies". D'ailleurs, Hugo explique lui-même qu'un enfant éprouve plus de peur qu'un adulte dans l'obscurité avec la phrase: "cette pénétration des ténèbres est inexprimablement sinistre dans un enfant". De plus, l'auteur a recourt à des comparaisons qui ont pour but de créer des images fortes et illustrer ses idées de façon plus précise. Cosette dans la foret. Grâce à la comparaison "les hautes herbes fourmillaient sous la bise comme des anguilles", on visualise le mouvement ondulatoire des herbes. L'auteur met les mots en images pour mieux se faire comprendre et toucher le lecteur.

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La dominante noire (« fuligineuse «, « ténèbres «, « ombre «), associée à la « rougeur horrible «, donne au tableau une atmosphère esque chaque élément du décor est assorti d'un adjectif qui le rend plus effrayant: les « nuages « sont « noirs «, le « vent « est « froid «. Tout est rapporté à la petite taille de Cosette et prend une allure gigantesque: les « nuages « sont « vastes «, les « branchages « « grands «, les « herbes « « hautes «, les bras des « ronces « « longs «; Jupiter est une « grosseétoile «. Les misérables cosette dans la foret 95. C'est aussi parce que ce monde lui est inconnu qu'il effraie Cosette, « égaré(e) «: ainsi, de la planète Jupiter, Hugo précise qu'« elle ne [la] connaissait pas «; le pronom indéfini « quelque chose (qui arrivait) « semble cacher des réalités effroyables parce qu'indistinctes. « L'épaisse couche de brume «, « l'opacité fuligineuse « et les « nuages « masquent tout point de repère. Les autres sens de Cosette essaient de relayer la vue, mais les bruits sont effrayants (« les buissons [... ] sifflaient «), les sensations tactiles désagréables (« ronces «, « griffes «).

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2. Un monde laid et monstrueux perçu par une enfant Les comparaisons dessinent un monde de laideur: les « buissons « sont « difformes «, la « rougeur « de Jupiter « horrible «. Violence et douleur y règnent (« griffes «, « proies «, « épouvante «; Jupiter est comparé à « une plaie lumineuse «). Hugo, Les Misérables, II, 3, chapitre 5 - Au-dessus de sa tête, le ciel était couvert... — Forum littéraire. S'y côtoient des êtres déformés et des animaux monstrueux, dont le grouillement a quelque chose d'horrifiant: par le procédé de l'animalisation, les « herbes « sont assimilées à des « anguilles « qui « fourmill[ent] «; les « buissons « qui « siffl[ent] « rappellent les est vu à travers « l'oeil égaré « de Cosette: les différents éléments naturels du décor, personnifiés, semblent animés de sentiments malveillants: les « ronces « deviennent de « longs bras armés de griffes cherchant à prendre des proies «. Les « bruyères « semblent prises d'« épouvante «. « L'ombre « a les traits d'un acteur sous son « tragique masque « et rappelle les divinités maléfiques qui, dans les contes, se penchent sur le berceau d'un enfant.

V – LA PETITE TOUTE SEULE L'obscurité est vertigineuse. Il faut à l'homme de la clarté. Quiconque s'enfonce dans le contraire du jour se sent le cœur serré. Quand l'œil voit noir, l'esprit voit trouble. Dans l'éclipse, dans la nuit, dans l'opacité fuligineuse, il y a de l'anxiété, même pour les plus forts. Nul ne marche seul la nuit dans la forêt sans tremblement. Les misérables cosette dans la foret lointaine titounis. Ombres et arbres, deux épaisseurs redoutables. Une réalité chimérique apparaît dans la profondeur indistincte. L'inconcevable s'ébauche à quelques pas de vous avec une netteté spectrale. On voit flotter, dans l'espace ou dans son propre cerveau, on ne sait quoi de vague et d'insaisissable comme les rêves des fleurs endormies. Il y a des attitudes farouches sur l'horizon. On aspire les effluves du grand vide noir. On a peur et envie de regarder derrière soi. Les cavités de la nuit, les choses devenues hagardes, des profils taciturnes qui se dissipent quand on avance, des échevellements obscurs, des touffes irritées, des flaques livides, le lugubre reflété dans le funèbre, l'immensité sépulcrale du silence, les êtres inconnus possibles, des penchements de branches mystérieux, d'effrayants torses d'arbres, de longues poignées d'herbes frémissantes, on est sans défense contre tout cela.