Arrêt Dame Lamotte

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J'essaierai d'en faire d'autres pour mes prochaines analyses d'arrêts. Arrêt Ministre de l'agriculture c/ Dame Lamotte, Conseil d'Etat, Assemblée, du 17 février 1950, 86949, publié au recueil Lebon | Doctrine. Bref, revenons à nos moutons. La question que le ministre de l'Agriculture posait au Conseil d'Etat était la suivante: puisque la loi du 23 mai 1943 interdit les recours administratifs et judiciaires contre les décisions de concession, faut-il annuler l'arrêté du 4 octobre 1946 pris par le conseil de préfecture de Lyon qui a accueilli le recours de la dame Lamotte? La solution retenue par l'arrêt Dame Lamotte Dans son arrêt Dame Lamotte du 17 février 1950, le Conseil d'Etat affirme que si la loi du 23 mai 1943 a pour effet de supprimer le recours de la dame Lamotte devant le conseil de préfecture pour contester la régularité de la concession, « elle n'a pas exclu le recours pour excès de pouvoir devant le Conseil d'Etat contre l'acte de concession, recours qui est ouvert même sans texte contre tout acte administratif, et qui a pour effet d'assurer, conformément aux principes généraux du droit, le respect de la légalité ».

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Sur le fondement de cette disposition, le juge administratif aurait dû déclarer le quatrième recours de la dame Lamotte irrecevable. Le Conseil d'État ne retint pas cette solution en estimant, aux termes d'un raisonnement très audacieux mais incontestablement indispensable pour protéger les administrés contre l'arbitraire de l'État, qu'il existe un principe général du droit selon lequel toute décision administrative peut faire l'objet, même sans texte, d'un recours pour excès de pouvoir et que la disposition de la loi du 23 mai 1943, faute de l'avoir précisé expressément, n'avait pas pu avoir pour effet d'exclure ce recours. Le même raisonnement prévaut s'agissant du droit au recours en cassation (CE, Ass., 7 février 1947, d'Aillières, p. 50). En application de cette jurisprudence, confirmée à plusieurs reprises, le pouvoir Commentaire de l'arrêt dame lamotte, ass du 17 janvier 1950. Arrêt dame lamotte portée. 2476 mots | 10 pages Administratif Commentaire de l'arrêt Dame Lamotte, Ass du 17 janvier 1950. Les principes généraux du droit (ou PGD) sont des règles de portée générale qui répondent officiellement à trois critères: ils s'appliquent même en l'absence de texte, ils sont dégagés par la jurisprudence et ils ne sont pas créés de toutes pièces par le juge mais « découverts » par celui-ci à partir de l'état du droit et de la société à un instant donné.

Arrêt Dame Lamotte Portée

Principe selon lequel toute décision administrative peut faire l'objet d'un recours pour excès de pouvoir Faits et contexte juridique La loi du 17 août 1940 avait donné aux préfets le pouvoir de concéder à des tiers les exploitations abandonnées ou incultes depuis plus de deux ans aux fins de mise en culture immédiate. C'est en application de cette loi que, par deux fois sans compter un arrêté de réquisition, les terres de la dame Lamotte avaient fait l'objet d'un arrêté préfectoral de concession. Le Conseil d'État avait annulé à chaque fois ces décisions. Commentaire d'arrêt Ministre de l'agriculture c/ dame Lamotte - Dissertation - AramNobahari. Par un arrêté du 10 août 1944, le préfet de l'Ain avait de nouveau concédé les terres en cause. Mais une loi du 23 mai 1943, dont le but manifeste était de contourner la résistance des juges à l'application de la loi de 1940, avait prévu que l'octroi de la concession ne pouvait "faire l'objet d'aucun recours administratif ou judiciaire". Sur le fondement de cette disposition, le juge administratif aurait dû déclarer le quatrième recours de la dame Lamotte irrecevable.
973 mots 4 pages Le Conseil d'Etat, créé en l'an VIII, ne disposait pas au commencement de tous les pouvoirs qu'il possède aujourd'hui. Ceux-ci ont été acquis au fur et à mesures des décisions prises au cours de plus de 2 siècles d'existence. Le 29 janvier 1941, le préfet de l'Ain, par arrêté, concède au sieur de Testa le domaine de Sauberthier, appartenant à la dame Lamotte, pour une durée de neuf années entières consécutives, commençant le 1er février 1941. La dame Lamotte demande l'annulation de cet arrêté. Conseil d'État, 17 février 1950, Ministre de l’agriculture c/ Dame Lamotte. Le Conseil d'Etat annule le 24 juillet 1942 l'arrêté en question en estimant que 'le domaine n'était pas abandonné et inculte depuis plus de 2 ans. '. Le préfet de l'Ain fait un second arrêté le 20 août 1941, par lequel il concède au sieur de Testa trois nouvelles parcelles de terre, 'attenantes au domaine'. Le Conseil d'Etat a annulé cet arrêt le 9 avril 1943. Le préfet de l'Ain par arrêté le 2 novembre 1943 a réquisitionné le domaine en question au profit de sieur de Testa. Le Conseil d'Etat le 29 décembre 1944 annulera cet arrêté comme entaché de détournement de pouvoir.