Sabot :: Clochette
Par benoît martin Publié le 24/12/2011 à 0h00 Les fêtes sont souvent l'occasion de causettes avec les anciens, comme Henri et Geneviève, 174 Noëls à eux deux. Et Noël, avant, c'était comment? Et Rochefort, dans le temps? Il suffit de lancer Henri Moruchon, 88 ans, et Geneviève Tastayre, 86 ans. On ne les arrête plus! Des Rochefortais pur jus, restés fidèles à leur cité, nés en 1923 et 1925 à l'hôpital Saint-Charles. Alors, les fêtes de fin d'année, c'était comment dans les années 1930 à Rochefort? « Le premier Noël dont je me souviens, j'ai reçu une orange et un tout petit sabot en chocolat, avec un petit jésus dedans. C'est tout! Le suivant, j'ai eu droit à un fusil en bois à fléchettes. J'allais récupérer des cartouches sur le champ de tir qui s'étendait du château d'eau aux thermes », se souvient Henri Moruchon. « Moi, je commandais toujours une poupée avec des jambes molles, remplies de son, pour pouvoir lui faire des piqûres. Mais mes parents s'obstinaient à m'offrir un poupon en celluloïd que je perçais de partout », rigole Geneviève Tastayre, la dentiste.
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Paulette Desbois, née dans une famille d'agriculteurs à La Chapelle-Saint-Sauveur, se souvient très bien des fêtes de Noël à la ferme. Depuis son enfance, sa vie a bien changé: mariage, installation avec son mari dans une ferme à Mervans, naissance de quatre enfants, grand-mère de dix petits enfants et douze arrière-petits-enfants. Entourée par sa grande famille, elle se porte comme un charme. Dans un joli mélange de patois et de français, elle raconte ses souvenirs de Noël. « À la ferme avec tous mes frères et sœurs, on était obligé d'aider nos parents très tôt. J'ai quitté l'école à 13 ans pour être une aide efficace pour mes parents. On n'était certainement pas riche, mais on ne manquait de rien et on était heureux. Tous les enfants attendaient Noël avec impatience, mais les travaux de la ferme ne s'arrêtaient pas pour autant: il fallait nourrir les bêtes, chercher du bois pour la cuisinière, et faire la cuisine. » Un sabot en chocolat avec le petit Jésus « Le soir du 24 décembre, on mettait les sabots devant la cuisinière, plein d'espoir de les trouver le lendemain bien remplis.
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» Dancing populaire contre soirée privée: décidément la lutte des classes continue! Le réveillon de ce soir se fera, ensemble, avec les autres pensionnaires, avant de partir, demain, en famille à Rochefort pour Henri et à Paris, en TGV, pour Geneviève. Côté cadeaux: des pulls chauds et des pantalons robustes pour lui, un nouveau téléphone portable « qui prend des photos » pour elle… Qu'il paraît loin le temps de l'orange comme seul cadeau.
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Pas de festin à l'époque Côté réveillon, ni l'un, ni l'autre n'ont souvenir de quelconque petit plat dans les grands. Les deux compères ont beau se triturer la mémoire… Nada! Rien de marquant. Bien loin de nos avalanches de cadeaux et de victuailles. « Chez nous, il n'y avait pas grand-chose. Ça tirait sur la corde », rajoute Henri, élevé dans une famille modeste. Lui était ouvrier: trente ans conducteur d'engin dans une société de charbonnage de Tonnay-Charente. Elle, infirmière puéricultrice puis « la seule dentiste femme » de la cité de Colbert. Henri chipote Geneviève et rejoue la lutte des classes: « Chaque matin, c'est la riche comme Crésus qui vient piquer le journal à un pauvre ouvrier. » Aujourd'hui, les voilà tous les deux résidents de la maison de retraite du Clos des Fontaines, rue du 14-Juillet. Un choix, pas une contrainte. Henri et Geneviève ont encore enfants et petits-enfants à Rochefort, Paris, Bordeaux ou à Madagascar… Souvenirs d'hiver et d'été Les souvenirs d'hiver se prolongent en souvenirs d'été.
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Sur la table de nuit, on aperçoit le jeu électronique Simon que j'adorais mais que je n'ai eu qu'en version mini comme on peut le voir sur l'image ci-contre. On aperçoit aussi une tablette de chocolat Merveilles du monde et des chewing-gums Spring-gum. De délicieux souvenirs gustatifs! Le Casimir et le Simon sont fabriqués en pâte Fimo. Voilà un meuble typiquement 70-80's: le secrétaire, avec sa planche de bureau rabattable, on pouvait mettre tout son bazar dedans, une fois fermé la chambre paraissait rangée! Je l'ai gardé assez longtemps, jusqu'à mes 17 ans je crois. On me voit ici assise devant ce meuble dans ma chambre d'ado. Je n'ai pas l'air ravie, mais j'imagine que je n'avais pas trés envie que ma maman me prenne en photo ce jour-là! J'adorais cet album Panini de l'île aux Enfants qu'on voit sur le bureau, je l'ai toujours d'ailleurs, j'y tiens beaucoup. j'ai la chance de l'avoir complet maintenant, des amis m'ayant offert les images qui me manquaient à l'époque. On peut voir aussi un Rubik's cube, le symbole 80's par excellence et un View-Master, objet que je chéris particulièrement.
Eh bien, j'ai retrouvé cette même fierté… Que des personnes s'en souviennent encore, c'est magnifique! "