Elīna Garanča Théâtre Des Champs Elysées 14 Octobre 2022 Manuela

Berlingo Utilitaire 1.9 D

La musique classique interprétée par le très acclamé Elīna Garanča captive les publics du monde entier et prend d'assaut la scène du Théâtre des Champs-Élysées de Paris pour un spectacle inoubliable. Au programme, des extraits d'airs d'opéra de Don Carlo de Verdi et d'Adriana Lecouvreur de Cilea, avec Canzoni, canciones et zarzuelas.

Elīna Garanča Théâtre Des Champs Elysées 17 Octobre 1961

Dès les premières notes de la « Chanson du voile » de Don Carlo (« Nel giardin del bello »), Elina Garanča fait entendre une projection remarquable, remplissant instantanément la salle d'une voix sombre, percutante, d'une parfaite homogénéité du bas-medium au grave – et quel grave! Le deuxième air d'Eboli, « O don fatale » la montre encore plus investie dramatiquement, habitée par un rôle qui paraît une promenade de santé à la chanteuse, dévoilant un aigu métallique et puissant. Un dimanche avec... Elīna Garanča | Interview. C'est d'ailleurs cette qualité d'aigu qui lui permet une incursion chez les sopranos avec cet extrait d' Adriana Lecouvreur, « Io son l'umile ancella »: là encore le timbre est beau, la technique irréprochable. Mais on y aurait souhaité des voyelles moins assombries, une voix plus lumineuse, un personnage plus sensible: un peu de l' italianità attendue chez Cilea, et qui fera également défaut dans la « Musica proibita » de Gastaldon dans la deuxième partie du concert. Le récital se poursuit en effet avec des mélodies et des extraits de zarzuela: « T'estimo » de Grieg, profond, engagé, mais sans grand débordement romantique; « Lela » de Mato Hermida puis « El dia que me quieras » de Gardel, dont la mélancolie voire le désespoir conviennent tout particulièrement à la chanteuse, qui y met toute l'obscurité de son timbre et toute l'attention possible au texte qu'elle énonce.

Elīna Garanča Théâtre Des Champs Elysées 14 Octobre 2014

Le disque de Caruso. Ce sera peut-être l'un des titres enregistrés par Roberto Alagna pour son disque « Caruso 1873 » qui sort le 8 novembre 2019, qui sait? En attendant, ci-dessous le lien pour écouter Caruso: D'un air à l'autre, l'histoire d'amour initiée avec Grieg continue de se dérouler pendant toute le seconde partie du concert. Dans « Lela » de Mato Hermida, l'amant meurt d'être quitté. Privé de celle qu'il aime, il ne peut pas vivre: « Sen ti non podo vivir. » Mais l'espoir d'être aimé, si puissant, dans le tango d'amour de Gardel: « El Dia que me quieras, le jour où tu m'aimeras » ranime momentanément l'amant abandonné qui se sent mourir, et vivra peut-être centenaire, s'il ne meurt pas pour de bon à la fin. Lorsque cet espoir a fini de flamber, l'amant a compris qu'elle est cruelle, et malgré tout, il la supplie en vain dans La Tabernera del puerto, La Taverne du port » de Sorozàbal (Air de Léandre II). Désespéré, le malheureux déclare: « No puede ser! Archives des Elina Garanca - Première Loge. ce n'est pas possible! ».

Elīna Garanča Théâtre Des Champs Elysées 14 Octobre

C'est le cas des fameux airs de la Princesse Eboli du Don Carlo de Verdi où la voix se déploiera dans toute sa largeur dramatique. Dans « Io son l'umile ancella » d' Adriana Lecouvreur de Cilea, la longueur du souffle et l'opulence du timbre raviront l'oreille. La beauté capiteuse de la voix trouvera à s'employer dans une deuxième partie vouée au soleil d'Espagne. Elīna garanča théâtre des champs elysées 17 octobre 1961. Des galbes sensuels de « T'estimo » de Grieg à la poignante mélancolie de « Lela » de Rosendo Mato Hermida, de l'infinie tendresse de « El día que me quieras » de Carlos Gardel au théâtral (et presque puccinien) « No puede ser » extrait de la zarzuela La Taberna del Puerto sans oublier un clin-d'œil à l'Italie (« Musica proibita »), la mezzo-soprano lettone rendra un hommage aussi radieux que personnel à cet univers ibérique qu'elle aime tant. 5 – 10 – 35 – 65 – 95 – 125 €

Elīna Garanča Théâtre Des Champs Elysées 14 Octobre 2022 Manuela

», La Tabernera del puerto Durée du concert 1ère partie: 35mn environ - Entracte: 20mn - 2e partie: 40mn environ Son timbre de velours et son naturel irrésistible en font depuis une décennie une mezzo incontournable des grandes scènes lyriques à travers le monde. On l'a découverte ici toute jeune en Angelina dans la production de La Cenerentola signée Irina Brook. Depuis, la Lettone a fait du chemin, abordant désormais des rôles plus dramatiques, comme l'ont prouvé ses récentes Eboli de Don Carlos à Paris et sa flamboyante Dalila aux côtés de Roberto Alagna au Metropolitan de New York. Mais cette artiste venue du froid n'a jamais caché ses affinités pour le répertoire ibérique qu'elle pratique volontiers en seconde partie de récital, comme ici pour ce programme qui mêle quelques-uns des grands airs italiens du XIX e siècle et des canciones et zarzuelas. Elīna garanča théâtre des champs elysées 14 octobre 2014. Une soirée qui indéniablement invite au voyage. Production Les Grandes Voix

Elīna Garanča Théâtre Des Champs Elysées 14 Octobre Rose

D'autant qu'elle confirme dans la fusion des genres la puissance de son travail vocal: ses graves ont une force bary-tonnante et la puissante couverture de ses aigus rappelle la technique de ténor dans les aigus. Elīna Garanča, 14 octobre 2019, Théâtre des Champs-Elysées. Elle confirme en outre la précision de son travail sur l'articulation espagnole (marquant la différence entre s sifflant et souple zeta, h très aspiré, ll prononcé j à l'Argentine en souvenir du programme hispanisant qu'elle donnait récemment à Buenos Aires). Il ne manquerait à ce tour de chant et pour le bonheur absolu du public français qu'une œuvre de légende désormais attachée à cette interprète, un opéra situé à Séville par exemple qui pourrait faire l'union entre les péninsules italienne et espagnole, en étant chanté en français (dans la langue de leur pays passerelle). Le triomphe de Garanca est donc évidemment acquis d'avance lorsque, après avoir annoncé pour ce troisième bis "celle-là, vous devinerez", résonnent les premières notes de la Habanera de Carmen.

Le concert s'est achevé en beauté avec les trois rappels habituels de la part de la chanteuse. Il s'agit de deux airs également espagnols, les puissants Al pensar en el dueno de mis amores et Granada, qui sont tout en grandiloquence et en couleurs. Et, probablement parce qu'elle était à Paris, Elina Garanca a changé sa dernière chanson de rappel (habituellement O mio bambino carino), demandant à la salle de se manifester si elle reconnaissait les premières notes… qui ont été celles de L'amour est un oiseau rebelle de Carmen. Une jolie surprise pour finir le concert, et avec laquelle elle s'est également permise une tenue plus longue de notes, de nuances et de crescendo que d'ordinaire. Ce fut, là aussi, un concert tout à fait mémorable, où la voix et l'orchestre ont ce fabuleux pouvoir de créer tant d'émotions variées à partir d'une note, de faire frissonner par un brusque crescendo de voix, de nous transporter totalement dans une autre atmosphère en quelques mélodies. Elīna garanča théâtre des champs elysées 14 octobre. Les concerts ont cette capacité réellement magique à nous envoyer, dans les oreilles, dans le coeur et dans la tête, de magnifiques sonorités et chansons, et en même temps, toute leur intensité, leur mélancolie, leur joie ou leur sublime, d'une manière viscérale que les mots peinent à décrire.