Lettre À L'éléphant

Calibre 4 5 Ou 5 5

L'association « Le Grand Chardon-Astobelarra » publie ce texte de Romain Gary en édition bilingue Euskara-Français, après l'avoir fait traduire dans la langue de Bernat Etxepare. A chaque lecteur ou lectrice d'en tirer les conclusions qui lui sont propres. A chaque lecteur ou lectrice également de savoir s'il ou elle veut aider l'association en participant à la souscription de ce livre magnifiquement illustré par Laure Gomez, une jeune et talentueuse illustratrice Souletine. La Lettre à l'éléphant sera le premier ouvrage d'une collection que nous espérons riche et longue. Published by Astobelarra - dans Collection LittéNature

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Avant-propos « Monsieur et cher éléphant, « J'ai le sentiment que nos destins sont liés. Et pourtant l'on vous considère comme incompatible avec l'époque actuelle. « Si le monde ne peut plus s'offrir le luxe de cette beauté naturelle, c'est qu'il ne tardera pas à succomber à sa propre laideur et qu'elle le détruira. Il n'est pas douteux que votre disparition signifiera le commencement d'un monde entièrement fait pour l'Homme. Mais, laissez-moi vous dire ceci, mon vieil ami: dans un monde entièrement fait pour l'Homme, il se pourrait bien qu'il n'y eût pas non plus place pour l'Homme. « Vous êtes notre dernière innocence. « C'est ainsi, Monsieur et cher éléphant, que nous nous trouvons, vous et moi, sur le même bateau, poussé vers l'oubli par le même vent du rationalisme absolu. Dans une société, vraiment matérialiste et réaliste, poètes, écrivains, artistes, rêveurs et éléphants ne sont plus que des gêneurs. » En mars 1968, Romain Gary écrivait cette bouleversante Lettre à l'Éléphant, dont nous citons ici des extraits.

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Considérant que chaque animal a le droit de vivre dans un environnement qui répond à ses besoins comportementaux, sociaux et physiologiques, le juge pakistanais a ordonné la libération de l'éléphant et son placement dans un refuge adapté à ses besoins. De même aux USA, le professeur de droit de renommée internationale Laurence H. Tribe de l'université d'Harvard soutient la reconnaissance d'une personnalité juridique pour les animaux non humains. L'universitaire a déposé un amicus curiae (témoignage d'expert) devant la Cour Suprême de New York dans l'affaire de l'éléphante Happy que l'association NonHuman Rights Project tente de faire libérer du zoo du Bronx où elle est détenue depuis plus de 40 ans. Le professeur Laurence H. Tribe dénonce le " postulat manifestement injuste et myope selon lequel l'être humain est la seule espèce ayant droit à la personnalité juridique et par conséquent, les seuls êtres sur terre capables de posséder des droits ". Au niveau mondial, les états membres de la Convention de Washington sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvage menacées d'extinction (CITES), ont, en août 2019, décidé une interdiction quasi complète d'envoyer des éléphants d'Afrique sauvages loin de leur habitat naturel.

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Ces tristes exemples illustrent la relation de servitude que notre société dite "moderne" entretient encore avec le Vivant et l'alibi parfois pervers de la Conservation pour justifier l'exploitation d'animaux intrinsèquement inadaptés à la captivité. Que révèle le droit français de notre rapport aux animaux? L'animal non humain est cantonné à un statut hybride entre la chose et la personne, entre la machine et l'Homme. Alors que le législateur lui reconnaît expressément la qualité " d'être vivant doué de sensibilité ", il reste assujetti au régime des biens, qu'on peut donc posséder ou utiliser. Les signataires de cette tribune dénoncent ce paradoxe témoignant du caractère plus symbolique qu'efficace des réglementations en la matière et qui rendent possible des pratiques mercantiles, telles que les spectacles avec des animaux sauvages. Enfin, il est inscrit dans la loi française qu'un animal doit vivre dans des conditions compatibles " avec les impératifs biologiques de son espèce ". Cette notion n'est pas définie par le législateur, et dès lors sujette à l'interprétation d'acteurs aux intérêts divergents.

Je vous fais de gros bisous. A demain, Shila