La Pluie De Marc Alyn James

Horaire Du Bus 9109

La pluie Suspendue à ses fils en chemise de nuit La pluie lit le journal au soleil de midi. Elle lit, et bientôt les nouvelles l'ennuient. Quelle Terre à soucis! Que de mélancolie! Et l'on croit qu'elle pleure alors qu'elle, la pluie, Ne cesse dans son coeur de rire à la folie! - Si je tenais ici l'animal qui a dit: "Triste comme la pluie", il verrait du pays! En s'étirant, la pluie reprend le journal gris. - Que dit la météo? "Aujourd'hui: de la pluie". Alors elle soupire et s'en va dans Paris Arroser les jardins, les chats et les souris. Marc Alyn

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Il revient comme une chanson: « La lune en maraude au cœur des vergers ». Ainsi de la même façon que tout a commencé, tout finit. Cela appuie fortement cette pensée de Marc Alyn concernant la similitude et le rapprochement qu'il existe entre le commencement et la fin. D'ailleurs à cette idée vients'ajouter deux symboles qui la renforcent d'autant plus. En effet, dans la première strophe, la lune grimpe sur un pommier, si nous faisons référence au code culturel chrétien, de la « Bible », de l'histoire d'Adam et Eve, la pomme représente la vie. Par contre, dans la dernière strophe nous percevons que l'enlèvement d l'enfant se produit un « soir gris d'automne », automne symbole de la…

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On sait bien que chacun a avec soi-même les arrangements qu'il peut. La pelote dans sa tête est tout en embrouillamini et forcément il y a un fil à tirer mais celui qui le relierait à lui-même et donc aux autres, n'est pas toujours accessible. La voix rauque, grave, presque celle d'un homme, s'accélère et parfois le regard se fige. Hagard, interrogateur, je ne sais dire. On dirait qu'elle cherche quelque chose, mais quoi? Le sait-t-elle d'ailleurs? Est-il utile que je le sache? Non. Elle est là, vivante qui joue avec les mots. Les cheveux grisonnants qui se recourbent sur l'épaule et adoucissent ce visage à large bouche qu'un rire soudain agrandit encore feraient presque croire à celui d'une jeune fille. Comme quelque chose de naturel presqu'originel même dans la voix qui refuserait l'écho; juchée sur sa mobylette, elle mord le vent et le jaune des champs bleu à la lueur de la lune. Retrouve-t-elle, peut-être, l'ivresse de ses 5 ans lorsqu'elle dévalait la glèbe à toute vitesse. Me revient alors en mémoire un vers de Marc Alyn: « Je n'existe pas à plein temps, je suis avec ce qui commence.

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La lune en maraude au cœur des vergers Vint chercher l'enfant un soir gris d'automne: Vite, il s'envola. J'entends à jamais Le bruit de son aile amie qui frissonne. Marc Alyn Le regard de Marc Alyn sur le siècle et les hommes: Deux mille et des poussières je raye un millénaire sur le calendrier. - Comment trouvez-vous cette vie? - Palpitante! - Et ce siècle? - Passable. L'éternité ne fait pas son âge, ce matin Et moi, poète confidentiel d'une langue partout étrangère, Je vous dis que les rues regorgent d'êtres qui n'ont jamais vécu Et prennent néanmoins la mort en marche ainsi qu'un autobus Pour des odyssées sans issue vers d'abstraites Sibéries ou de scabreuses Babylones. Ceux qui n'existèrent qu'à reculons, nourris d'absence et d'avenir posthume Savent combien il est dangereux de lancer des prières aux dieux Ou de glisser son âme entre les grilles à portée de leurs griffes. Serons-nous remboursés à la fin du spectacle? Vagabond de l'entre-deux-mondes, je guette les oiseaux qui saccagent le ciel.

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Une pleurésie mal soignée arrache finalement lâadolescent au collège pour le faire entrer en poésie comme dâautres au monastère. La nature lui offre ses splendides chemins de lâaube, ses averses suivies dâéclaircies, ses gelées blanches, ses vignes du Seigneur. Dans sa chambre, cellule monacale, le poète naît au fil de lâécriture. Et ce sont les premières publications, Le Chemin de la parole, puis Demain lâamour. Le poète va sâen aller pour Paris, en partance sur le fil du rasoir: « Paris à Dix-sept ans ». Ce troisième chapitre relate les premières rencontres littéraires, les réceptions organisées par la revue dâAlain Bosquet et les moments magiques vécus dans la proximité de Tristan Tzara, Jean Cocteau, Pierre Emmanuel, Anne Hébert, Angèle Vannier. Des recueils rencontrent un vif intérêt, Liberté de voir, Le Temps des autres (1956) couronné par le prix Max Jacob en 1957. Puis lâHistoire fait retomber sa faux avec la guerre dâAlgérie en 1958: « Algérie: le jasmin et la cendre ».

En effet, la lune est représentée comme s'il s'agissait d'un être humain, surtout grâce aux verbes employés. En effet, nous pouvons percevoir des verbes tels que grimper, s'enfuir et laisser, tout celacouronné par l'adjectif « maraude » qui est un adjectif propre d'un être humain, puisqu'il signifie le vol de denrées alimentaires commis dans les jardins et les fermes par des soldats. Cela renforce donc la personnification de la lune, étant donné que ça lui donne une apparence plus humaine, comme si elle venait furtivement, en cachette, puis avec le verbe « grimper » et « s'enfuir » la lune finitd'adopter une forme humaine. Nous retrouvons cette personnification à la fin du poème, lorsque la lune, toujours « en maraude » vient « chercher » l'enfant. La lune aurait donc une apparence et un comportement quasi-humain et par ses actions marque à la perfection le début et la fin, elle donne la vie mais elle vient également l'enlever. Cette idée est également renforcée par la structure dupoète étant donné que le premier vers de la première et de la dernière strophe sont identiques.

Le préau de bois, la maîtresse blonde, Les lilas légers qui parfumaient tant, Tout a disparu, ainsi va le monde, Et l'institutrice a les cheveux blancs. Noir des tabliers, des tableaux, de l'encre, Nous ne savions pas alors à quel deuil Votre suie songeait, tandis que les cancres Copiaient les dictées en clignant de l'oeil. Si vaste la Terre aux côtes bleuies Par les océans des cartes murales! Il me semble encore entendre le bruit De nos voix unies chantant la Morale! Parfois, quand j'écris une poésie Je sens les lilas d'alors – idée folle! Les jours sont passés, l'enfance est finie: On a démoli la petite école... Quand le poète dort, ses poèmes le veillent Allongés contre lui, chiens couleur de soleil. Quand le poète dort, ses poèmes s'envolent Pour aller se nicher dans les livres d'école. Quand le poète dort, des larmes à ses cils, La poésie lui tisse une joie, fil à fil. Quand le poète dort, ses poèmes travaillent Comme en l'ombre le vin, sous terre les semailles. Quand le poète dort, ses poèmes apprennent A vivre seuls, sans lui, que les rêves entraînent.