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Viens, mon George. Ah! les fils de nos fils nous enchantent, Ce sont de jeunes voix matinales qui chantent. Ils sont dans nos logis lugubres le retour Des roses, du printemps, de la vie et du jour! Leur rire nous attire une larme aux paupières Et de notre vieux seuil fait tressaillir les pierres; De la tombe entr'ouverte et des ans lourds et froids Leur regard radieux dissipe les effrois; Ils ramènent notre âme aux premières années; Ils font rouvrir en nous toutes nos fleurs fanées; Nous nous retrouvons doux, naïfs, heureux de rien; Le coeur serein s'emplit d'un vague aérien; En les voyant on croit se voir soi-même éclore; Oui, devenir aïeul, c'est rentrer dans l'aurore. Poème l autre et. Le vieillard gai se mêle aux marmots triomphants. Nous nous rapetissons dans les petits enfants. Et, calmés, nous voyons s'envoler dans les branches Notre âme sombre avec toutes ces âmes blanches. Victor Hugo.

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Sous le voile léger de la beauté mortelle Trouver l'âme qu'on cherche et qui pour nous éclôt, Le temps de l' entrevoir, de s' écrier: « C'est Elle! » Et la perdre aussitôt, Et la perdre à jamais! Cette seule pensée Change en spectre à nos yeux l' image de l' amour. Quoi! ces voeux infinis, cette ardeur insensée Pour un être d'un jour! Et toi, serais-tu donc à ce point sans entrailles, Grand Dieu qui dois d'en haut tout entendre et tout voir, Que tant d' adieux navrants et tant de funérailles Ne puissent t' émouvoir, Qu 'à cette tombe obscure où tu nous fais descendre Tu dises: « Garde-les, leurs cris sont superflus. Amèrement en vain l'on pleure sur leur cendre; Tu ne les rendras plus! » Mais non! Dieu qu'on dit bon, tu permets qu'on espère; Unir pour séparer, ce n'est point ton dessein. Tout ce qui s'est aimé, fût-ce un jour, sur la terre, Va s' aimer dans ton sein. Jamais d’autre que toi de Robert DESNOS dans 'Les Ténèbres' sur UnJourUnPoeme.fr : lectures, commentaires, recueils. III Éternité de l' homme, illusion! chimère! Mensonge de l' amour et de l' orgueil humain! Il n'a point eu d'hier, ce fantôme éphémère, Il lui faut un demain!

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Pour cet éclair de vie et pour cette étincelle Qui brûle une minute en vos coeurs étonnés, Vous oubliez soudain la fange maternelle Et vos destins bornés. Vous échapperiez donc, ô rêveurs téméraires Seuls au Pouvoir fatal qui détruit en créant? Quittez un tel espoir; tous les limons sont frères En face du néant. Vous dites à la Nuit qui passe dans ses voiles: « J'aime, et j' espère voir expirer tes flambeaux. » La Nuit ne répond rien, mais demain ses étoiles Luiront sur vos tombeaux. Vous croyez que l' amour dont l'âpre feu vous presse A réservé pour vous sa flamme et ses rayons; La fleur que vous brisez soupire avec ivresse: « Nous aussi nous aimons! » Heureux, vous aspirez la grande âme invisible Qui remplit tout, les bois, les champs de ses ardeurs; La Nature sourit, mais elle est insensible: Que lui font vos bonheurs? L'Autre, poème d'Andrée Chedid - poetica.fr. Elle n'a qu'un désir, la marâtre immortelle, C 'est d' enfanter toujours, sans fin, sans trêve, encor. Mère avide, elle a pris l' éternité pour elle, Et vous laisse la mort.

La cour se fleurit de souci Comme le front De tous ceux-ci Qui vont en rond En flageolant sur leur fémur Débilité Le long du mur Fou de clarté. Tournez, Samsons sans Dalila, Sans Philistin, Tournez bien la Meule au destin. Vaincu risible de la loi, Mouds tour à tour Ton coeur, ta foi Et ton amour! Ils vont! et leurs pauvres souliers Font un bruit sec, Humiliés, La pipe au bec. Pas un mot ou bien le cachot Pas un soupir, Il fait si chaud Qu'on croit mourir. J'en suis de ce cirque effaré, Soumis d'ailleurs Et préparé A tous malheurs. Et pourquoi si j'ai contristé Ton voeu têtu, Société, Me choierais-tu? Allons, frères, bons vieux voleurs, Doux vagabonds, Filous en fleurs, Mes chers, mes bons, Fumons philosophiquement, Promenons-nous Paisiblement: Rien faire est doux. Poème l autre de. Paul Verlaine, Parallèlement