Suis Moi Je Te Fuis Fuis Moi Je Te Suis

Machine Spiromat Découpe Fruits Et Légumes

On se laisse embarquer avec plaisir dans ce diptyque en forme de conte, qui n'est pas sans rappeler les affres amoureuses de l' Andromaque de Racine, où l'amour rate sans arrêt ses rendez-vous. A travers cette comédie romantique teintée de suspense présentée à Cannes en 2020, le réalisateur dessine une peinture de la société japonaise contemporaine, et une variation sur les relations amoureuses dans un pays encore marqué par des traditions bien ancrées, un pays machiste dans lequel la femme a du mal à trouver sa place. Le film raconte à cet égard l'émancipation d'Ukiyo, nécessaire à l'éclosion d'un amour équilibré et partagé. Au-delà de la fable universelle sur l'amour, Kôji Fukada nous plonge dans le quotidien des Japonais de la classe moyenne, et évoque avec une certaine ironie la vie de bureau, les relations de travail, avec en arrière-plan la corruption et la présence persistante dans la société japonaise de la mafia. On s'attache aux personnages de Tsuji et Ukiyo, deux êtres un peu décalés, empreints de poésie, qui ont bien du mal à s'adapter aux normes strictes et parfois brutales de la société japonaise, y compris dans son versant sombre.

  1. Suis moi je te fuis fuis moi je te suis guérie
  2. Suis moi je te fuis fuis moi je te suis de pres
  3. Suis moi je te fuis fuis moi je te suis de la

Suis Moi Je Te Fuis Fuis Moi Je Te Suis Guérie

Et il faut bien admettre que hormis un petit twist tournant autour de la révélation (confirmation? ) d'un drame central du passé de Ukiyo à mi-parcours, on est loin cette fois de l'effet de surprise, voire de sidération, ressenti devant le premier film, au fil des découvertes de Tsuji. Quelque part, il faut admettre que l'on s'ennuie un peu devant une histoire devenue prévisible, manquant parfois de crédibilité, peut-être à cause de coupes effectuées dans la matière de la série TV (à confirmer…): ainsi les problèmes professionnels de Tsuji auraient mérité d'être mieux explicités pour être plus convaincants. De même la déchéance du très beau personnage du yakuza est trop intrigante pour que l'on se contente des ellipses du récit. Le paradoxe de Fuis-moi, je te suis est donc que l'on trouve le récit central trop long, trop prévisible, tout en regrettant de ne pas en découvrir plus sur les autres personnages, comme la petite fille abandonnée d'Uyiko, qui crève l'écran lorsqu'elle réapparaît.

Suis Moi Je Te Fuis Fuis Moi Je Te Suis De Pres

Il y a finalement tant de personnages potentiellement fascinants dans ce récit qu'on aurait eu envie d'une approche « chorale », certes plus traditionnelle, moins obsessionnelle, qui aurait jeté une lumière plus éclairante sur la situation centrale de la course-poursuite entre Tsuji et Ukiyo. Il faut malheureusement attendre la dernière demi-heure du film, quatre ans plus tard, pour retrouver un peu de la magie du premier long métrage, jusqu'à une conclusion en forme d'éternel recommencement plutôt réussie. Nous vient alors à l'esprit, devant ce happy-end que l'on imagine bien temporaire, la fameuse phrase du Pickpocket de Bresson: « Pour aller jusqu'à toi, quel drôle de chemin il m'a fallu prendre! ». Et c'est bien cette question – essentielle – du chemin, très long en l'occurrence, que l'on doit faire pour arriver à l'autre, qui a dicté l'approche de Kôji Fukada et le format de son film (pardon, de sa série TV). Il est donc paradoxal – et très dommage – que, après l'enchantement du premier volet, Fuis-moi, je te suis, témoigne surtout que, réduit à une durée de 2h30 par exemple, l'histoire de The Real Thing aurait pu déboucher sur un chef-d'œuvre.

Suis Moi Je Te Fuis Fuis Moi Je Te Suis De La

Celle-ci ne sera pas forcément celle à laquelle on s'attendait. Cette histoire n'est en rien une comédie romantique cousue de fil blanc. Copyright Arthouse On peut néanmoins discuter pour savoir s'il y assez de contenu dans Suis-moi je te Fuis et Fuis-moi je te Suis pour justifier un diptyque. Même en tenant compte du rythme de narration très japonais à laquelle avance cette histoire… et surtout du fait qu'il s'agit en fait de la version sur grand écran d'une série en dix épisodes. L'intrigue a incontestablement une légère tendance à tourner en rond et à se montrer un rien répétitive. Heureusement, la performance des deux interprètes principaux, Win Morisaki et Kaho Tsuchimura, auxquels il faut associer Kei Ishibashi, qui signe un second rôle particulièrement marquant, nous ravit suffisamment pour traverser ce diptyque avec un intérêt qui ne faiblit jamais. Un joli film sur un amour improbable qui confirme que les plus belles histoires sont de ce type.

Eric Debarnot Fuis-moi, je te suis (The Real Thing – 2ème partie) Film japonais de Kôji Fukada Avec: Win Morisaki, Kaho Tsuchimura, Shôhei Uno Genre: comédie, romance, thriller Durée: 2h04 Date de sortie en salles: 18 mai 2022 "Suis-moi, je te fuis" de Koji Fukada: "Arrête-toi si tu peux! "