Épinglé Sur Poésie Maurice Carême

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L'une était habillée de blanc, La deuxième, de bleu; La troisième, de rouge. S'asseyaient-elles sur un banc, Elles composaient un drapeau curieux. Savoir lequel importe peu. Hélas! dès qu'elles se levaient, Elles mélangeaient les couleurs. Avec les drapeaux, nul ne sait jamais Ce que peut amener le malheur. Donc, dès que la rouge bougeait – Puisqu'il faut que tout bouge – La bleue aussi bougeait Et puis aussi, la blanche. CARÊME Maurice : poésie et poèmes courts sur Epigramme .fr. Un oiseau fuyait sur sa branche. Une chèvre bêlait. Sur le fleuve, un chaland passait. Quelques gamins se disputaient. Tout le paysage changeait. Et jusqu'au moment où, assises sur un autre banc, Elles reformaient le drapeau – Savoir lequel n'importe pas, Vous le savez bien mieux que moi – Plus rien n'allait. Le plus curieux, c'est qu'elles ignoraient Qu'ensemble, elles faisaient la paix. Écrit le long de la Seine à La Bouille le 22 août 1973 Trois femmes, l'une vêtue de rouge, l'autre de bleu, la troisième de blanc sont passées le long de la Seine et ont inspiré le poème...

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Jambes de bois Quand on a des jambes de bois, C'est en vain que l'on veut courir. C'est ce que disent les soldats Qui défendent tous les empires. Encore si l'on arrivait A en faire des cerisiers, On pourrait peut-être Quelques cerises en juillet. En plantant partout ça et là Les jambes de toutes les guerres, On ferait pousser un grand bois Bruissant d'oiseaux et de fougères. La paix poésie de maurice crème anti. Mais les pleurs ne suffisent pas Pour arroser une colline. Nulle part les jambes de bois N'ont jamais pu prendre racine.

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Quel étrange jeu de cartes! Les rois n'aiment pas les reines, Les valets veulent combattre, Et les dix n'ont pas de veines. Les piques, plus pacifiques, Se comprennent assez bien. Ils adorent la musique et vivent en bohémiens. La paix poésie de maurice carême dessin. Les trèfles sont si distraits Qu'ils tombent sur les carreaux. Quand un cinq rencontre un sept, Ils se traitent de nigauds. Le diable même en a peur Car il s'est brûlé la patte En retournant l'as de coeur. Maurice Carême

Dans le jardin du Luxembourg, Sous le regard lointain des reines, Les enfants jouent comme toujours. Nerval, Paul Fort, Carco, Verlaine, Où sont vos silhouettes blêmes? Sous les marronniers aux bras gourds, On entend couler la semaine Sans que, là-bas, du haut des tours, Paris de rien se ressouvienne. Même s'ils étaient couverts d'or, Ici, tous les absents ont tort. Pourtant, toujours on se promène, Toujours le ciel parle d'amour Aux pigeons tournant dans le jour. Écrit à Paris (Jardin du Luxembourg) le 18 août 1970 C'était quelque part sur la terre. Je ne pourrais plus vous dire où. Maurice Carême - Poèmes de Maurice Carême. J'en ai tant vu, tant vu partout Des vieilles rues, des vieilles pierres! Il y avait aussi des places Avec des fleurs et des oiseaux Qui semblaient perdues dans l'espace Avec leur soleil aux carreaux. Des églises sonnaient des heures Étonnées de tant de bonheur Que le couchant sur les demeures Rougissait en forme de cœur. Et s'il y avait des rivières, Elles ne faisaient qu'apparaître À un tournant pour disparaître Comme avalées par la lumière.