Nous Sommes Deux Droles Aux Larges Épaules
Victor Hugo, Les Tuileries Nous sommes deux drôles, Aux larges épaules, De joyeux bandits, Sachant rire et battre, Mangeant comme quatre, Buvant comme dix. Quand, vidant les litres, Nous cognons aux vitres De l'estaminet, Le bourgeois difforme Tremble en uniforme Sous son gros bonnet. Nous vivons. En somme, On est honnête homme, On n'est pas mouchard. On va le dimanche Avec Lise ou Blanche Dîner chez Richard. On les mène à Pâques, Barrière Saint-Jacques, Souper au Chat Vert, On dévore, on aime, On boit, on a même Un plat de dessert! Nous vivons sans gîte, Goulûment et vite, Comme le moineau, Haussant nos caprices Jusqu'aux cantatrices De chez Bobino. La vie est diverse. Nous bravons l'averse Qui mouille nos peaux; Toujours en ribotes Ayant peu de bottes Et point de chapeaux. Nous avons l'ivresse, L'amour, la jeunesse, L'éclair dans les yeux, Des poings effroyables; Nous sommes des diables, Nous sommes des dieux! Nos deux seigneuries Vont aux Tuileries Flâner volontiers, Et dire des choses Aux servantes roses Sous les marronniers.
Nous Sommes Deux Droles Aux Larges Épaules Solides
samedi 22 août 2015 Deux drôles aux larges épaules 5 commentaires: On a tellement eu le frisson en écoutant Colette Magny chanter ça. Mais ça fait plaisir quand même. Et puis c'est Bertrand Belin. Bien à vous, Catherine Répondre Supprimer C'est bien la première fois que j'aurais pu confondre Hugo et Rimbaud. Belle interprétation. Répondre Supprimer Réponses Il s'agit cependant d'une coïncidence. J'ai entendu ce morceau sur France Inter et je dois avouer que je ne connaissais pas l'original... Supprimer