Le Rouge Et Le Noir Chapitre 4

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Parmi les courants qui vont se développer, notamment en littérature, on trouve le romantisme et le réalisme. A la frontière, ces deux courants, Le Rouge et le Noir est un roman écrit par Stendhal, pseudonyme de Henri Beyle, en 1830, c'est-à-dire au moment de la Restauration du pouvoir monarchique en France (publié en novembre, il est en fait écrit avant la Révolution de juillet) Il s'agit d'un roman d'apprentissage dont le héros, Julien Sorel, d'origine modeste, rêve de gravir les échelons de la Société. Il ambitionne d'abord d'être prêtre, mais en réalité, c'est grâce à deux femmes, Mme de Rênal et Mathilde de la Mole qu'il parviendra à frôler son idéal. Malheureusement, alors que Julien s'apprête à épouser Mathilde de la Mole, une lettre de Mme de Rênal le dénonce au marquis de La Mole, le présentant comme un intrigant qui cherche à mettre la main sur la fortune des maisons où il est engagé. Pour se venger, il tire à deux reprises sur Mme de Rênal et passe en jugement. Notre extrait, qui se trouve au chapitre 41 de la 2e partie du roman, présente le discours par lequel Julien s'adresse aux jurés lors de son procès.

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Dissertations Gratuits: Étude du chapitre 4 du roman Le rouge et le noir de Stendhal.

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En effet le père est un être grossier. Nous le voyons dans ses propos. Il emploie un vocabulaire familier. « Tes maudits livres », « perdre ton temps chez le curé », « ha la bonne heure! », « animal » Il est également violent. Cette violence est exprimée avec insistance par la répétition de l'adjectif « violent »: « un coup violent », « un second coup aussi violent », et l'emploi du verbe « frapper » « l'en frappa sur l'épaule ». Julien en revanche est un intellectuel, une âme distinguée et sensible. « Julien lisait », « l'attention que le jeune-homme donnait à son livre », « il avait les larmes aux yeux, moins pour la douleur physique que pour la perte de son livre qu'il adorait ». « c'était de tous celui qu'il affectionnait le plus, le mémorial de Sainte-Hélène ». Nous voyons à travers les verbes de sentiment, « affectionnait », « adorait », que Julien entretient un véritable rapport d'affection avec ses livres. De plus, Julien est un être sensible « il avait les larmes aux yeux », « tristement », « son air extrêmement pensif », terme superlatif qui insiste sur la profondeur intellectuelle de notre héros.

Le Rouge Et Le Noir Chapitre 4 Analyse

"Il avait les larmes aux yeux, moins à cause de la douleur physique, que pour la perte de son livre qu'il adorait. ": Le héros pleure montrant ainsi qu'il a du coeur. Il effectue ses actions avec du courage, même s'il a peur de son père. En latin coeur et courage ont la même racine. "En passant, il regarda tristement le ruisseau où était tombé son livre; c'était celui de tous qu'il affectionnait le plus, Le Mémorial de Sainte-Hélène. ": Julien est passionné par l'empereur Napoléon Ier. Julien est isolé, mal à l'aise dans sa famille. Comme tous les héros romantiques, Julien ne se sent pas adapté à la réalité. Il semble souffrir de ce que Musset appellera "le mal du siècle", un état mélancolique voire dépressif. Julien se réfugie dans les livres pour fuir la réalité. L'instruction est aussi un moyen de fuir la pauvreté, grand fléau du XIXème siècle. On a donc aussi une critique sociale dans ce passage. Julien se caractérise par "sa taille mince, peu propre aux travaux de force" et "son air extrêmement pensif et sa grande pâleur" car le héros romantique est souvent maladif mais possède une grande force intérieure car l'âme et les sentiments ont pris le dessus sur le développement du corps.

L'utilisation du discours direct a son importance. C'est la première fois qu'il tient un tel discours (dans le reste du roman, il a tendance à garder ses pensées pour lui-même et le lecteur ne les perçoit qu'à travers le discours intérieur du personnage). Il parle au présent, utilise la première personne et s'oppose nettement aux jurés (sing. /pluriel, mais surtout dans la 2e phrase avec l'emploi de la négation je n'ai point l'honneur d'appartenir à votre classe) Il est poussé par l'horreur du mépris: met ainsi en place l'importance des sentiments qu'il éprouve et du regardquelasociétéposesurlui. C'estunrappeltrèsfortdesdeux élémentsquiontmarquéson apprentissage, car c'est un héros qui a passé son temps, tout au long du roman, à se demander ce que l'on pensait de lui et qui s'est souvent laissé déborder par ses sentiments. Cette fois encore, il précise qu'il est poussé par une force qui le dépasse. Cependant, il n'utilise pas de ponctuation expressive (il n'y a que des phrases déclaratives) ce qui montre aussi son assurance.

Julien est supérieur à son père. Ce dernier, ne pouvant se hisser à son niveau, fera donc tout pour l'abaisser au sien. Julien est en hauteur « il l'aperçut à cinq ou six pieds plus haut » Le père fait donc tout pour le faire tomber. Mais Julien est aussi en haut intellectuellement, ce que le père ne supporte pas. Certains passages en focalisation interne nous l'indiquent. L'irréel « il aurait dû occuper », l'expression « au lieu de » ou bien « en vain », le mot « manie » confirment ce que le narrateur omniscient nous révèle des rapports entre les deux personnages, rapports de jalousie « mais cette manie de lecture lui était odieuse », d'exaspération et de haine. Ce rapport de force s'exprime aussi par le langage, extrêmement humiliant de la part du père. Il emploie des mots péjoratifs « paresseux », « maudit », « perdre ton temps ». Il n'hésite pas à rabaisser son fils en l'animalisant, et le « descends, animal, que je te parle » met l'accent sur une relation père-fils qui ne pourra jamais s'établir.