Le Brouillard Poésie

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Aux yeux la brume est comme un voile évanescent Fluide et rassurante elle est aussi légère, Les silhouettes, contours estompés, tremblotants, Mâts et voiles semblent léviter sur la mer. Dans le brouillard pas de bruit ni de mouvement, Les sons y sont étouffés, plus qu'atténués, Les choses ne se voient qu'au tout dernier moment On s'y déplace contraint et exténué. Même les mots nous montrent la différence, Brouillard étant bien moins amène que brume, Il se coupe au couteau, elle est transparence. Le brouillard poésie 2. Brume diffuse, brouillard et amertume. Le Soleil à lui seul dissipe la brume, Associé au vent le brouillard il chasse mieux, Et le jour prend le dessus sur ce qui fume, Tout ce qui nous entoure devient lumineux, Nous sommes tels les navires dans le brouillard, Lumières allumées, sirène hurlante, Nous avançons mains tendues nous fiant au hasard, Le passé est repère dans la déferlante. Notre avenir nous semble souvent bien trouble, Parfois on distingue, trop souvent aveugles, Les yeux grands ouverts on fini par voir double, Et nous avançons vers la corne qui beugle.

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Le brouillard me fait peur! Et ces phares – yeux hurlant de quels monstres Glissant dans le silence. Ces ombres qui rasent le mur Et passent, sont-ce mes souvenirs Dont la longue file va-t-en pèlerinage? Brouillard poème de Ljb. … Le brouillard sale de la Ville! De sa suie froide Il encrasse mes poumons qu'a rouillés l'hiver, Et la meute de mes entrailles affamées vont aboyant En moi Tandis qu'à leurs voix répond La plainte faible de mes rêves moribonds.

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Elles te berceront, elles t'endormiront, à leur danse, à leur chant. — Mon père, mon père, et ne vois-tu pas là-bas Les filles du roi des aulnes à cette place sombre? — Mon fils, mon fils, je le vois bien: Ce sont les vieux saules qui paraissent grisâtres. — Je t'aime, ta beauté me charme, Et, si tu ne veux pas céder, j'userai de violence. — Mon père, mon père, voilà qu'il me saisit! Le roi des Aulnes m'a fait mal! » Le père frémit, il presse son cheval, Il tient dans ses bras l'enfant qui gémit; Il arrive à sa maison avec peine, avec angoisse: L'enfant dans ses bras était mort. Quel est ce cavalier qui file si tard dans la nuit et le vent? Le Roi des Aulnes (poème) — Wikipédia. C'est le père avec son enfant; Il serre le petit garçon dans son bras, Il le serre bien, il lui tient chaud. « Mon fils, pourquoi caches-tu avec tant d'effroi ton visage? — Père, ne vois-tu pas le Roi des Aulnes? Le Roi des Aulnes avec sa traîne et sa couronne? — Mon fils, c'est un banc de brouillard. — Cher enfant, viens, pars avec moi! Je jouerai à de très beaux jeux avec toi, Il y a de nombreuses fleurs de toutes les couleurs sur le rivage, Et ma mère possède de nombreux habits d'or.

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Nous irons vers les îles de beauté où les femmes Sont belles comme des arbres et nues comme des âmes; Nous irons vers les îles où les hommes sont doux Comme des lions, avec des cheveux longs et roux. Viens, le monde incréé attend de notre rêve Ses lois, ses joies, les dieux qui font fleurir la sève Et le vent qui fait luire et bruire les feuilles. Viens, le monde innocent va sortir d'un cercueil. Le brouillard fondu… – Cécile Sauvage | Poetica Mundi. Simone, mets ton manteau et tes gros sabots noirs, Nous irons vers les îles où il y a des montagnes D'où l'on voit l'étendue paisible des campagnes, Avec des animaux heureux de brouter l'herbe, Des bergers qui ressemblent à des saules, et des gerbes Qu'on monte avec des fourches sur le dos des charrettes. Il fait encore soleil et les moutons s'arrêtent Près de l'étable, devant la porte du jardin, Qui sent la pimprenelle, l'estragon et le thym. Nous irons vers les îles où les pins gris et bleus Chantent quand le vent d'ouest passe entre leurs cheveux. Nous écouterons, couchés sous leur ombre odorante, La plainte des esprits que le désir tourmente Et qui attendent l'heure où leur chair doit revivre.

Viens, l'infini se trouble et rit, le monde est ivre: Nous entendrons peut-être, en rêvant sous les pins, Des mots d'amour, des mots divins, des mots lointains. Remy de Gourmont, Simone, 1897.