Lecture Lineaire – Annie Ernaux, La Femme Gelée | J'Peux Pas, J'Ai Français

Avocat Brest Pénal

LA FEMME GELÉE, ANNIE ERNAUX (ANAL YSE DE L 'EXTRAIT) EXTRAIT: «! un mois, trois mois que nous sommes mariés […]nous dodinent tendrement, innocemment «!!! Introduction: Annie Ernaux est un auteur contemporain Professeur de lettre moderne, issue d'un milieu social modeste qu'elle évoquera dans nombre de ses œuvres. C'est dans sa propre vie qu'elle puise la matière! de son écriture! que ce soit son enfance, son adolescence ou la mort de sa mère. Annie ernaux la femme gelée analyse graphique. L 'œuvre dont est extrait ce passage,! La femme gelée,! raconte son mariage dans les années 60.! A. Ernaux explore les limites de l'émancipation féminine dans ces années là. A travers son propre portrait c'est celui de toutes les femmes qui! apparait en filigrane. Cette œuvre autobiographique dépasse alors le cadre du récit de vie et s'inscrit dans le genre des mémoires où elle prend une portée ar gumentative. Dans cet extrait, elle raconte sa désillusion au début de son mariage, quand elle s'est retrouvée confrontée à un mari progressiste dans ses propos, mais bien moins dans ses actes, ainsi que sa molle soumission à la situation malgré son refus intérieur.

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Nous apprenons que le père de la narratrice contribue aux préparations culinaires. Cependant, l'intervention au discours direct du mari: « « non mais tu m'imagines avec un tablier peut-être! Le genre de ton père, pas le mien! » (l 16-17) traduit son mépris pour les hommes qui cuisinent. Le vocabulaire familier: « il se marre » précise que la colère de la jeune femme est en train de naître. Effectivement, la narratrice est blessée par la remarque de son mari comme l'indique le participe passé: « humiliée » (l 17) La gradation: « Mes parents, l'aberration, le couple bouffon. Annie Ernaux, la Femme gelée, oral EAF. » (l 17-18) et la négation totale: « Mon modèle à moi n'est pas le bon, il me le fait sentir » (l 18-19) révèlent que son modèle familial est en décalage avec la norme sociale de l'époque. Le père du mari ne fait rien à la maison et le regard qu'elle porte sur lui est dépréciatif en témoigne la périphrase avec laquelle elle le désigne: « monsieur père » (l 20) Son ironie est visible: « lui si disert, cultivé, en train de balayer, ça serait cocasse, délirant, un point c'est tout.

Annick, la narratrice, connaît une enfance heureuse entre deux parents qui ont tous les deux un emploi et se répartissent à peu près équitablement les tâches ménagères. Petite, l'enfant ne se rend pas compte de ce que cet arrangement a de relativement exceptionnel pour l'époque. Annie ernaux la femme gelée analyse transactionnelle. Puis elle va à l'école, où elle découvre les rôles traditionnels que la société tend à imposer aux femmes et aux hommes (les hommes travaillent à l'extérieur, les femmes restent à la maison et vaquent aux tâches domestiques). En grandissant, à l'adolescence, Annick se sent gênée par ce que ses parents ont de différent vis-à-vis des autres familles qu'elle connaît et elle se met à avoir un peu honte d'eux. A la longue, elle s'aperçoit pourtant que les normes sociales en question nuisent à la qualité de ses rapports avec les garçons de son entourage, puis avec son mari: elle et lui ont tous deux un emploi mais en général l'époux se repose entièrement sur sa conjointe pour ce qui a trait à l'éducation de leurs deux enfants et pour les corvées ménagères, ne prenant pas part à celles-ci mais faisant des reproches à Annick si elles ne sont pas assez bien exécutées à son goût.