Ma Prof Est Une Pute

St Hilaire Ski De Fond

Publié le 24/10/2018 à 17:45, Mis à jour le 02/11/2018 à 16:49 Après la diffusion de la vidéo de l'agression d'une professeure, les enseignants se mobilisent sur Twitter. iStock Après la diffusion de la vidéo d'un élève braquant son professeur avec une arme factice dans un lycée de Créteil, la parole du corps enseignant se libère, notamment sur les réseaux sociaux. Quatre femmes directement concernées témoignent. Ma prof est une pete doherty. "Un élève a craché sur le tableau lors de mon premier cours dans un collège de Romainville (Seine-Saint-Denis)", se souvient Hélène, 35 ans, professeure d'espagnol au collège. Cette enseignante rapporte l'incident à son principal. "Ne vous inquiétez pas, vous aurez bientôt des élèves absentéistes", lui rétorque ce dernier. Ces situations de violence dans le milieu scolaire et l'absence de réactions de la hiérarchie font surface depuis la publication, le jeudi 18 octobre, de la vidéo d'un élève pointant une arme factice sur sa professeure. À travers le hashtag #PasDeVague, de nombreux enseignants témoignent d'agressions, insultes, incivilités, restées impunies voire étouffées par leur direction.

Ma Prof Est Une Pate Fimo

"Que fait-on dans ces cas? On ne peut pas réagir. On fond en larmes, on va chez le principal, mais le plus souvent il nous reçoit pas, car il n'a pas le temps. On arrive à enseigner certes, mais à quel prix", déplore-t-elle. "On a peur qu'on nous dise que l'on arrive pas à gérer notre classe" Parfois, la situation se retourne carrément contre les professeurs. "On a peur que l'on dise qu'on n'arrive pas à gérer notre classe", assure Jenny, 28 ans, professeur de français dans un collège en Alsace. Cette jeune enseignante affirme avoir été lynchée par toute une classe quand elle a essayé d'instaurer un dialogue avec ses élèves. "Comme il y avait un mauvais climat, j'ai essayé de leur demander ce qui n'allait pas. Ma prof est une pate fimo. Ils se sont tous lâchés contre moi en disant que j'étais trop petite, qu'ils ne m'aimaient pas", se souvient-elle. Jenny s'estime heureuse d'avoir été soutenue par sa hiérarchie, mais dans d'autres cas, ses collègues ont préféré garder le silence de peur que le chef d'établissement leur reproche leur manque d'autorité.

Ma Prof Est Une Putes

« J'ai été menacée par un parent d'élève », se souvient Anne, prof de français dans le Gard. « Un élève a tenté de me faire tomber dans les escaliers. J'ai eu la peur de ma vie », confie Julien, qui enseigne dans le Nord. Il y a aussi les histoires de ceux qui n'osent pas encore les raconter, trop marqués. « Une de mes collègues avait de gros soucis avec sa classe, l'an dernier, décrit Thibaut, professeur d'histoire-géographie. Un jour, un pigeon mort l'attendait sur son bureau à son arrivée en cours. Une autre a eu des insultes écrites sur sa voiture. » « Une prof que je connais n'y arrivait plus, enchaîne Charline. Elle a été arrêtée six mois. » Leur point commun? Violences scolaires : « On m'a traitée de raciste et de sale pute » - Le Point. Quasiment tous assurent avoir été abandonnés en rase campagne par leur hiérarchie. « La phrase entendue par tous les profs un jour dans leur carrière, c'est « Qu'est-ce que vous avez fait à ce jeune pour qu'il en arrive à ça? » souligne Jean-Rémi Girard, président du Syndicat national des lycées et des collèges (Snalc). «J'ai compris ce jour-là que j'étais seule» « On m'a dit que j'avais surinterprété l'histoire et que j'allais nuire à la réputation de l'établissement, poursuit Anne, qui est allée porter plainte contre ce parent d'élève.

Ma Prof Est Une Pete Doherty

Quand des élèves viennent me voir pour se plaindre de propos ou de gestes sexistes, elles savent qu'elles seront entendues et défendues. Qu'est-ce qu'on fait pour lutter contre le sexisme ordinaire, notamment à l'Ecole? Hé bien! On ose défendre les victimes, convoquer les coupables avec leurs parents, les punir pour les faire réfléchir, les coller, les exclure (en fonction de la gravité des faits) mais ON NE LAISSE RIEN PASSER. Je passe pour la féministe chiante (j'ai déjà eu des commentaires de collègues et même d'élèves en ce sens) mais je m'en fiche. Tant que le sexisme entrera à l'école, il faudra des "grosses relous de féministes". En 2019, on arrête de se taire et de fermer les yeux, on intervient, on éduque? Et vous, dans vos entreprises, dans votre quotidien, quelles petites phrases et/ou actes avez-vous entendus, subis? Ce billet est également publié sur le blog Les mots de Kiara. Crise dans une école vaudoise – Une prof traitée de «sale pute» n’a pas été soutenue par sa direction | 24 heures. (Le nom de l'auteur a été modifié à sa demande) À voir également sur Le HuffPost:

Des témoignages qui révèlent un malaise profond Mais ces derniers jours, de nombreux enseignants se plaignent sur les réseaux sociaux du manque de soutien de leur hiérarchie en cas de conflits et de violences avec certains élèves. Des centaines de professeurs ont réagi sur Twitter en partageant leur expérience sous le hashtag #pasdevague, certains ironisant sur la mesure proposée par le ministre de l'Education dans la foulée de l'incident. Des témoignages préoccupants qui révèlent un malaise profond au sein de l'institution scolaire et des tensions entre enseignants et certains chefs d'établissements (surnommés CDE). On m'a crache dessus et on m'a menacé de me "castagner A la sortie". Punition: aucune. Je porte plainte. Tenue jugée trop provocante à Belfort : "Ma fille est rentrée humiliée", un père de famille dénonce les propos d'un prof. CDE: "bon j'ai posé 3 jours d'exclusion, mais vous êtes dans le répressif, pas dans l'éducatif... " #pasdevague — profdevieuxmots (@TeamLatinBlanqu) 21 octobre 2018 Un élève de 4ème "légèrement" misogyne à une surveillante: "Toi, tu suces ma bite". Aucune exclusion prononcée, pas de conseil de discipline malgré demande de l'équipe enseignante.