Poesie Le Laboureur Et Ses
Derrière deux grands boeufs ou deux lourds percherons, L'homme marche courbé dans le pré solitaire, Ses poignets musculeux rivés aux mancherons De la charrue ouvrant le ventre de la terre. Au pied d'un coteau vert noyé dans les rayons, Les yeux toujours fixés sur la glèbe si chère, Grisé du lourd parfum qu'exhale la jachère, Avec calme et lenteur il trace ses sillons. Et, rêveur, quelquefois il ébauche un sourire: Son oreille déjà croit entendre bruire Une mer d'épis d'or sous un soleil de feu; Il s'imagine voir le blé gonfler sa grange; Il songe que ses pas sont comptés par un ange, Et que le laboureur collabore avec Dieu.
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Poesie Le Laboureur Et Ses Enfants
Le semoir, la charrue, un joug, des socs luisants, La herse, l'aiguillon et la faulx acérée Qui fauchait en un jour les épis d'une airée, Et la fourche qui tend la gerbe aux paysans; Ces outils familiers, aujourd'hui trop pesants, Le vieux Parmis les voue à l'immortelle Rhée Par qui le germe éclôt sous la terre sacrée. Poème des+la - 356 Poèmes sur des+la - Dico Poésie. Pour lui, sa tâche est faite; il a quatre-vingts ans. Prés d'un siècle, au soleil, sans en être plus riche, Il a poussé le coutre au travers de la friche; Ayant vécu sans joie, il vieillit sans remords. Mais il est las d'avoir tant peiné sur la glèbe Et songe que peut-être il faudra, chez les morts, Labourer des champs d'ombre arrosés par l'Érèbe.
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Ce leur fut une erreur dont ils se repentirent: Bientôt les pauvres gens tombèrent en langueur; Il ne se forma plus de nouveau sang au cœur; Chaque membre en souffrit; les forces se perdirent. Par ce moyen, les mutins virent Que celui qu'ils croyaient oisif et paresseux, A l' intérêt commun contribuait plus qu'eux. Ceci peut s' appliquer à la grandeur royale. Elle reçoit et donne, et la chose est égale. Tout travaille pour elle, et réciproquement Tout tire d'elle l' aliment. Elle fait subsister l' artisan de ses peines, Enrichit le marchant, gage le magistrat, Maintient la laboureur, donne paie au soldat, Distribue en cent lieux ses grâces souveraines, Entretient seule tout l'État. Ménénius le sut bien dire. La commune s' allait séparer du sénat. Poesie le laboureur et ses enfants. Les mécontents disaient qu'il avait tout l' empire, Le pouvoir, les trésors, l' honneur, la dignité; Au lieu que tout le mal était de leur côté, Les tributs, les impôts, les fatigues de guerre. Le peuple hors des murs était déjà posté, La plupart s'en allaient chercher une autre terre Quand Ménénius leur fit voir Qu 'ils étaient aux membres semblables, Et par cet apologue, insigne entre les fables, Les ramena dans leur devoir.
En conclusion, le laboureur est exposé comme l'être parfait de l'époque. Il travaille dur sur sa terre en attendant que sa terre lui livre son blé. L'homme le fait en gardant le sourire en oubliant ces conditions tout en collaborant avec dieu.