Le Poste S En Va Dans Les Champs Les Bergers Lyrics

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II. Le poète s'en va dans les champs; il admire. Il adore; il écoute en lui-même une lyre; Et le voyant venir, les fleurs, toutes les fleurs. Celles qui des rubis font pâlir les couleurs. Celles qui des paons même éclipseraient les queues. Les petites fleurs d'or, les petites fleurs bleues. Prennent, pour l'accueillir agitant leurs bouquets. De petits airs penchés ou de grands airs coquets, Et, familièrement, car cela sied aux belles: — Tiens! c'est notre amoureux qui passe! disent-elles. Et, pleins de jour et d'ombre et de confuses voix. Les grands arbres profonds qui vivent dans les bois, Tous ces vieillards, les ifs, les tilleuls, les érables. Les saules tout ridés, les chênes vénérables, L'orme au branchage noir, de mousse appesanti. Comme les ulémas quand paraît le muphti; Lui font de grands saluts et courbent jusqu'à terre Leurs têtes de feuillée et leurs barbes de lierre. Contemplent de son front la sereine lueur. Et murmurent tout bas: C'est lui! c'est le rêveur! Les Roches, juin 1831.
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DE plus, cette figure de répétition permet d'introduire deux métaphores mettant en avant la beauté des fleurs. Le parallélisme de construction du vers 6, "Les petites fleurs d'or, les petites fleurs bleues", met en évidence les couleurs or et bleu qui renvoient symboliquement aux couleurs de la royauté. La personnification des fleurs amène à animer la nature champêtre qui entoure le poète dont les termes "l'accueillir" et "familièrement" montrent la bienveillance de la nature et l'intimité de celle-ci avec le poète. Comme dans une cour royale, le poète est ainsi familièrement introduit dans cet espace floral. Les épithètes descriptives "penchés" et "coquets" du vers 8 rappellent l'attitude des jeunes filles qui veulent plaire. On peut ainsi souligner un jeu de séduction des fleurs qui reconnaissent le poète. D'ailleurs la personnification des fleurs se traduit par les paroles prononcées par ces dernières au vers 10 et souligne la reconnaissance du poète comme "l'amoureux" mis en valeur par l'emphase liée à l'emploi du présentatif ainsi que l'exclamatif dont le ton exprime l'engouement et l'excitation des fleurs à l'approche du poète amant.

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Le pronom « elles », quant à lui, est en dehors de ce discours. Il placé dans l'incise et désigne la Nature perçu par un être humain, à savoir le narrateur du poème. Nous avons donc, dans un seul et même vers, deux univers qui fusionnent l'un et l'autre: le monde humain se greffe sur le végétal, il n'y a plus de frontière entre les deux. Il n'y a pas de contradiction entre le monde humain et celui de la flore. Un fait intéressant se dégage ici: on pourrait dire que l'humanisation de la nature n'est pas une fantaisie artificielle que le poète projette sur un environnement indifférent, au contraire, l'humanisation est immanente à la Nature, elle sort littéralement d'elle sans avoir besoin de la parole du poète pour être humanisée. Il faut aussi souligner l'importance des sens. Dans le vers 2, nous avons une occurrence du verbe écouter qui se rapporte à l'ouïe. C'est un verbe qui a pour sujet le poète. Au vers 3, nous avons le verbe voir au participe présent qui a pour sujet les fleurs. Là encore, il y a contiguïté des verbes et cela pourrait signifier que les sens de la Nature et ceux sont liés les uns aux autres.

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Contemplent de son front la sereine lueur. Et murmurent tout bas: C'est lui! c'est le rêveur! Nos partenaires et nous-mêmes utilisons des cookies ou des technologies équivalentes pour stocker et/ou accéder à des informations sur votre appareil. Nous pouvons aussi utiliser certaines de vos données personnelles pour vous présenter des publicités et du contenu personnalisés, mesurer la performance publicitaire et du contenu et en apprendre plus sur leur audience, développer et améliorer nos produits Vous pouvez paramétrer vos choix pour accepter les cookies ou non, vous pourrez également modifier vos préférences en cliquant sur le lien "Réglages des cookies" en bas de page de ce site. Manage consent

c'est notre amoureux qui passe! disent-elles. Et, pleins de jour et d'ombre et de confuses voix, Les grands arbres profonds qui vivent dans les bois, Tous ces vieillards, les ifs, les tilleuls, les érables, Les saules tout ridés, les chênes vénérables, L'orme au branchage noir, de mousse appesanti, Comme les ulémas quand paraît le muphti, Lui font de grands saluts et courbent jusqu'à terre Leurs têtes de feuillée et leurs barbes de lierre, Contemplent de son front la sereine lueur, Et murmurent tout bas: C'est lui! c'est le rêveur! Écrit le 18 octobre 1843 Date portée sur l'édition: juin 1831 Victor Hugo, Les Contemplations, 1856