Un Atelier Dans La Jungle : Ernest Breleur – Madinin'Art

Hydrothérapie Côlon Tarif

1989 année de la publication de mon premier manifeste, je prends acte de la nécessaire fracture avec l'idéologie dominante dans le champ de l'art local. J'abandonne l'idée du programme pré établi de la création artistique. La publication de ce manifeste a provoqué une petite onde de choc et permis le regroupement d'artistes autour de l'idée de l'art contemporain. Dès lors je me tourne résolument vers la peinture et les questionnements qu'elle induit. Le comment peindre prend le pas sur le quoi peindre. Ainsi je m'applique à combattre tous les académismes, et particulièrement ceux de l'art contemporain. Ernest Breleur Dessin Durant toutes ces périodes de ruptures et de "découvertes", je m'interroge sur les questions formelles liées à ma pratique, je questionne le sens, l'espace pictural, la représentation, le traitement de la surface, la matière, le trait, etc. Je mets mon travail en relation avec le champ de l'histoire de l'art. Les "ruptures" sont en réalité mes lieux d'interrogations nouvelles, qui surgissent dans le développement des séries que je peins.

Ernest Breleur Peintre Du

Dessins sans Visage d' Ernest Breleur Ernest Breleur, Portraits sans Visage Les Portraits sans visage Exposition du 7 mai au 19 juin 2010 Vernissage le jeudi 6 mai de 18h à 21h Voilà plusieurs décennies qu'Ernest Breleur interroge les formes et les évidences. D'abord peintre, membre créateur du groupe Fwomajé, il se laisse peu à peu entraîné par une recherche qui débouche sur une série de toiles presque désincarnées qu'il appelle « blanches ». Puis, inlassable, il remet en question ce nouveau langage, toujours en quête d'une esthétique qui puisse mettre en adéquation sa pensée humaniste et les exigences de l'art. Cette quête débouche sur le travail qu'il entreprend avec les radiographies qui constituent autant de plongées au cœur du corps humain. Métaphore de l'être qui, une fois ôtés l'épaisseur de peau qui nous fait croire être différents, pose la question fondamentale de l'essence humaine. Avec ses « Portraits sans visages », il va plus loin encore, alliant l'évidence trompeuse de la photographie au texte.

Ernest Breleur Peintre Website

Celles-ci se reproduisent parce qu'il y a deux désirs qui se confondent, le désir sexuel et le désir de la vie. Il y a quelque chose de magique dans le désir et la reproduction. » Ernest Breleur: "Sans titre", de la série "L'énigme du désir" (feutre sur papier, 2018) ©Courtesy Maëlle Galerie Comment le féminin donne-t-il vie? Cela me renvoie à un impensable, c'est-à-dire dieu, et à la question du surgissement de l'homme en général, et de la vie à l'intérieur du féminin. - Ernest Breleur Ernest Breleur trouve que son travail possède une certaine résonnance dans la crise sanitaire et écologique que le monde traverse actuellement, où il est question de la disparition du vivant. « Il faut réenchanter ce monde-là avec une espèce de légèreté, sortir de cette gravité, proposer des choses qui laissent à espérer sur la question du vivant », affirme le peintre. Vue d'une partie de l'exposition d'Ernest Breleur à la Maëlle Galerie A 75 ans, le Martiniquais est une figure importante de l'art contemporain.

Chaque fois que l'on effectue une nouvelle rencontre, il y a une espèce de valeur ajoutée et l'être composite s'enrichit de provenances différentes. En tant qu'artiste je suis extrêmement sensible à toutes ces poétiques. » Des poétiques qui ont contribué à irriguer l'œuvre d'Ernest Breleur, incarnées par exemple par ses amis Edouard Glissant (1928 – 2011), l'écrivain tchèque Milan Kundera et Patrick Chamoiseau, le Marocain Tahar Ben Jelloun, et les écrivains d'Amérique latine. « Ces auteurs me nourrissent énormément. C'est le croisement des poétiques, mais c'est également la rencontre d'artistes, car les écrivains sont des artistes. », dit-il. « Aujourd'hui le temps qu'il me reste est court, même si je me suis promis de vivre jusqu'à 145 ans et demi », plaisante Ernest Breleur. « Je crois que les années qui me restent ne sont pas assez importantes pour développer l'œuvre », confie-t-il plus sérieusement. « C'est vraiment une hantise, car je pense que je suis véritablement à l'aube de mon travail.