Eglise Du Rocher Burundi

De L Autre Côté De L Espoir

Joseph Ndikubwayo avait été destitué en novembre. Il était accusé par son Église d'avoir détourné des fonds et d'avoir accepté d'être nommé en 2016 au Conseil national de sécurité (CNS) du Burundi, présidé par le chef de l'État Pierre Nkurunziza. Selon les responsables adventistes, une telle nomination est « contraire à la doctrine de l'Église ». Le ministre de l'intérieur a refusé de prendre acte de cette destitution du pasteur Ndikubwayo prétextant des raisons de sécurité. Eglise du rocher au burundi. L'Église adventiste de Burundi compte 150 000 membres et est l'une des plus anciennes du pays. Une crise politique qui dure Le Burundi est en crise depuis que le président Nkurunziza a annoncé, en avril 2015, sa candidature à un troisième mandat. Il avait été réélu en juillet de la même année. En 2018, dans un pays en pleine dérive, le président avait fait modifier la Constitution, par référendum, afin de pouvoir briguer un quatrième mandat. Les protestations de l'opposition avaient été violemment réprimées. Le gouvernement a adopté de nouvelles lois qui lui permettent de s'assurer un contrôle très strict des associations à but lucratif ou des Églises locales.

  1. Le Président de l'Assemblée nationale célèbre la fête de Pâques avec les chrétiens de l'Eglise du Rocher de Bujumbura - Assemblée Nationale du Burundi

Le Président De L'assemblée Nationale Célèbre La Fête De Pâques Avec Les Chrétiens De L'eglise Du Rocher De Bujumbura - Assemblée Nationale Du Burundi

« Depuis plus de six mois, le gouvernement burundais a de plus en plus harcelé et malmené l'Église adventiste en emprisonnant, frappant et intimidant (ses) dirigeants et membres », dénonce Ted Wilson, président de l'Église adventiste mondiale basée à Silver Spring, aux États-Unis dans un courrier datant du 15 mai. Selon lui, le 10 mai, le président de la branche burundaise de l'Église, le pasteur Lamec Barishinga, avait été arrêté avec un de ses adjoints, le pasteur Lambert Ntiguma. Une arrestation qu'il estime contraire à « la liberté religieuse et la liberté de conscience ». Cette arrestation s'ajoute à celles, début mai, de 21 fidèles de cette Église de Réveil. Un déficit de leadership Selon une source ecclésiastique citée par l'AFP, ces arrestations sont liées à un problème de leadership au sein de l'Église. Le Président de l'Assemblée nationale célèbre la fête de Pâques avec les chrétiens de l'Eglise du Rocher de Bujumbura - Assemblée Nationale du Burundi. En effet, Lamec Barishinga, nommé en novembre, a refusé de céder son poste à son prédécesseur, le pasteur Joseph Ndikubwayo, qui est proche du pouvoir et a le soutien du ministre de l'intérieur Pascal Barandagiye.

Ce n'est pas un « gouvernement bis » (car il existe déjà, c'est le petit groupe des dirigeants du parti au pouvoir) mais c'est une « cour bis ». Elle est perçue comme telle par de nombreux membres des autres églises évangéliques. Est-ce une dérive sectaire? Thierry Vircoulon: On peut parler d'une dérive quasi-sectaire du régime du fait du président. Lui et son épouse apparaissent maintenant comme de véritables gourous car ils expriment leur désir de changer la société burundaise conformément à leur « vision religieuse ». Ils réinterprètent l'histoire du Burundi, ils lancent des campagnes de moralisation de la société burundaise (par exemple l'interdiction du concubinage), des croisades de prières et ils se font prédicateurs en propageant un discours théocratique où ils se donnent tout simplement le rôle d'élus porteurs de la parole de Dieu. Pourquoi cette dérive se répand-elle en Afrique? Thierry Vircoulon: Elle résulte de plusieurs développements sur le continent. D'abord, l'absence d'idéologie politique des régimes en place qui est comblée par la pensée religieuse des églises évangéliques.