Arrêt Compagnie Générale D Éclairage De Bordeaux

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Dans ces conditions, il y a lieu de renvoyer les parties devant le conseil de préfecture, auquel il appartiendra, si elles ne se mettent point d'accord sur les conditions spéciales dans lesquelles le concessionnaire pourra continuer le service, de déterminer, en tenant compte de tous les faits de la cause, le montant de l'indemnité à laquelle le concessionnaire a droit à raison des circonstances extracontractuelles dans lesquelles il aura à assurer le service pendant la période envisagée. [2] Le concessionnaire d'un service de l'éclairage au gaz d'une ville soutenant que le concédant doit supporter l'aggravation de charges résultant de la hausse du prix du charbon, il s'agit là d'une difficulté relative à l'exécution du contrat de concession, et le conseil de préfecture est compétent pour connaître du litige, sauf appel au Conseil d'Etat.

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Une fois que le contrat administratif a été bien identifié, il est nécessaire de connaître son régime, c'est-à-dire déterminé les règles de droit qui vont être applicables au contrat. Par principe, le régime du contrat administratif est exorbitant du droit commun des contrats tel que prévu dans le Code civil. La passation du contrat administratif Certains contrats administratifs, en particulier ceux qui sont mentionnés dans le code de la commande publique, doivent faire l'objet d'une procédure de publicité et de mise en concurrence avant d'être conclu. De manière concrète, cela veut dire qu'avant de choisir son cocontractant, l'administration doit passer un appel d'offre pour prévenir tous les acteurs économiques potentiellement intéressés par le contrat administratif. Les acteurs économiques peuvent ensuite soumissionner une offre et l'administration devra choisir laquelle est la plus économiquement avantageuse en prenant en compte des critères précis. L'obligation de mettre en œuvre des procédures de publicité et de mise en concurrence vient surtout de la Cour de justice de l'Union européenne dans sa décision Télaustria de 2000.

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La théorie de la force majeure Comme pour le droit civil des contrats, la force majeure est appréhendée en droit administratif. Dans l'arrêt CE, 1932, Compagnie des tramways de Cherbourg, le Conseil d'Etat considère en effet que lorsqu'il existe un évènement extérieur aux parties, imprévisible et qui empêche définitivement l'exécution du contrat, il peut-être mis un terme à celui-ci. La modification unilatérale du contrat L'administration dispose également de la faculté de modifier unilatéralement le contrat administratif, sans pour autant obtenir l'accord de son partenaire. Cette faculté date de l'arrêt CE, 1902, Compagnie nouvelle du gaz de Delville-lès-Rouen. Encore une fois, il s'agit de la même logique: la mission de service public doit rendre nécessaire la modification exigée par l'administration. La résiliation du contrat L'administration peut d'abord résilier le contrat unilatéralement pour faute. Si elle arrive à démontrer que le cocontractant a commis une faute dans l'exécution du contrat, elle pourra donc mettre fin à celui-ci sans indemniser son partenaire.

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Arrêt Compagnie générale d'éclairage de Bordeaux CE 30 mars 1916 ( Contrats administratifs – Imprévision) L'arrêt du Conseil d'Etat « Compagnie générale d'éclairage de Bordeaux » du 30 mars 1916 La Compagnie générale d'éclairage de Bordeaux avait demandé à la ville de Bordeaux une indemnité réparant la perte que lui avait fait subir la hausse du prix du charbon due à la guerre. Le commissaire du gouvernement Chardenet proposa d'appliquer le principe d'indemnisation lorsque le concessionnaire est victime d'une hausse exceptionnelle et imprévisible des prix. L'arrêt a été rendu en ce sens. Il rappelle d'abord qu'en principe, le contrat de concession règle de manière définitive les obligations des parties jusqu'à son expiration et que la variation du prix des matières premières n'est que l'un des aléas du contrat. Mais ensuite, il confronte la hausse prévisionnelle du charbon au moment de la signature du contrat (23-28 francs) avec la hausse réelle (23-116 francs) et constate que l'augmentation a déjoué les prévisions des parties par son ampleur et donc qu'il n'y a pas lieu d'appliquer purement et simplement le cahier des charges comme si l'aléa était ordinaire.

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Néanmoins, il a droit à une indemnité d'imprévision calculée en fonction des pertes subies; cette indemnité est répartie entre l'administration et le cocontractant (pour assurer l'équilibre financier). Lorsque la situation est provisoire, le contrat perdure. En revanche, lorsque la modification est définitive, le cocontractant peut demander (à l'administration et le cas échéant au juge) la résiliation du contrat et une éventuelle indemnisation en se fondant sur la force majeure. C'est ce qui a été accepté par le Conseil d'Etat en 1932 dans l'arrêt Compagnie des tramways de Cherbourg). Le fait du prince La théorie du fait du prince résulte d'aléas administratifs; l'autorité publique qui a contracté aggrave les conditions d'exécution du contrat (ex:aggravation des charges du cocontractant). Force majeure La force majeure est un évènement irrésistible, imprévisible et extérieur; elle permet à l'administration de s'exonérer de sa responsabilité. Elle est néanmoins rarement retenue par le juge.

Il convient donc d'étudier, dans une première partie, les fondements de la théorie de l'imprévision (I) et d'analyser, dans une seconde partie, sa mise en œuvre (II). I – Les fondements de la théorie de l'imprévision A – Un aléa exceptionnel qui bouleverse l'économie du contrat B – La nécessaire continuité des services publics II – La mise en œuvre de la théorie de l'imprévision A – Les conditions d'application de la théorie B – Un droit à indemnité pour le cocontractant CE, 30/03/1916, Compagnie générale d'éclairage de Bordeaux Télécharger